Glyphosate : un échec médiatique

Glyphosate : un échec médiatique


Analyse détaillée et comparative de 81 articles de presse sur le glyphosate entre le 27 et 29 novembre 2017.

Comment aborder cette problématique ?

Le renouvellement du glyphosate semble irresponsable tant les médias ont insisté sur l'invalidité d'une telle décision.

Pourtant, lorsqu'on y regarde d'un peu plus près, il devient évident que la rigueur journalistique a été la grande absente du débat. Nous verrons dans cette analyse que l'écologie est un sujet complexe et la réduire à un bon sens apparent n'est certainement pas la meilleure façon de la défendre efficacement.

C'est pourtant cette seule voie que nous a proposé l'offre médiatique de ces derniers jours. Cet article s'appuiera uniquement sur l'avis d'agences scientifiques indépendantes, reconnues et compétentes, dans le but de faire un premier tri entre ce qui est simple et ce qui ne l'est pas, et nous le verrons, ce n'est pas si facile que cela.

Nous comparerons ensuite en détail le traitement médiatique de cette affaire : quelles positions les journaux défendent-ils ? Quels arguments utilisent-ils ? Etc. Le fossé entre consensus scientifique et articles de presse a malheureusement rarement été aussi profond.

Cet article n'est pas une défense de Monsanto, ni des modèles agricoles actuels. Il espère en revanche vous convaincre que les médias ne nous permettent pas d'appréhender ce débat objectivement.

Pourquoi ce n'est pas si simple ?

Avant d'analyser le traitement médiatique de cette affaire en détail, revenons sur les principales simplifications véhiculées par les journaux. Cette argumentation n'est pas exhaustive, mais j'espère qu'elle contribuera à alimenter votre approche critique du sujet en déconstruisant certaines idées reçues. (Cliquez sur un titre pour développer)

► Cancérogène probable ?

Cancérogène probable

 

En 2015, le CIRC a classé le glyphosate comme "cancérogène probable", ce qui à en croire bien des articles justifierait son interdiction.

Mais sur les 81 articles analysés, un seul a pris le temps de donner la définition d'un tel classement (statistiques développées en seconde partie). Autrement dit, les médias ont largement relayé cette information, mais sans l'expliquer !

La classification indique le degré de certitude des indications selon lesquelles un agent peut provoquer le cancer (techniquement appelé "danger"), mais il ne mesure pas la probabilité qu'un cancer surviendra (techniquement appelé "risque") en raison de l'exposition à l'agentCIRC - FAQ

Si le glyphosate est dangereux, il faut se demander s'il présente un risque compte tenu des expositions réelles. Pour le savoir, nous pouvons nous appuyer sur le rapport de l'OMS et de la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations) sur les résidus de pesticides dans l'alimentation.[1]Pesticide residues in food 2016. OMS/FAO 2016 page 24 Si nous nous intéressons à des expositions plus importantes, comme celles des agriculteurs, le rapport de l'EFSA[2]Peer review of the pesticide risk assessment of the active substance glyphosate. EFSA 2015 est plus adapté. Les deux arrivent toutefois à la même conclusion : le glyphosate ne présente pas de risque en l'état actuel des connaissances.

Compte tenu de l'absence de potentiel cancérogène chez les rongeurs à des doses pertinentes chez l'humain, l'absence de génotoxicité par voie orale chez les mammifères, et compte tenu des preuves épidémiologiques d'après les expositions professionnelles, la réunion a conclu que le glyphosate ne présente pas de risque cancérogène pour l'homme par l'exposition à l'alimentation. OMS/FAO 2016

L'EFSA a conclu qu'il est improbable que le glyphosate présente un risque cancérogène pour l'homme et les éléments de preuves ne justifient pas de classification en ce qui concerne son potentiel carcinogène selon le règlement (EC) No 1272/2008. EFSA 2016

En dehors des risques de cancérogénicité, une importante étude[3]Long-term trends in the intensity and relative toxicity of herbicide use. Nature 2017. Discussion a montré que l'augmentation de l'utilisation de glyphosate aux États-Unis n'a pas été suivie d'une augmentation de la toxicité des pesticides en général, l'effet inverse a même parfois été constaté.

Une augmentation spectaculaire de l'utilisation du glyphosate a suscité de justes inquiétudes parmi les scientifiques, les décideurs et le grand public. Cependant, comme cette analyse le montre, l'utilisation accrue d'herbicides peut ne pas être intrinsèquement mauvaise, car ces changements correspondent parfois à une toxicité plus faible. Nature 2017

► L'EFSA est-elle fiable ?

L'EFSA est-elle fiable ?

Sur les 81 articles étudiés, 11 seulement ont mentionné l'avis rassurant de l'EFSA, ce qui est un énorme problème d'objectivité en soi. Mais il est encore plus alarmant de constater que sur ces 11 articles, 7 ont remis en cause la conclusion de l'EFSA en l'accusant de corruption.

Il serait bien entendu naïf de nier les conflits d'intérêts, les biais personnels et les manœuvres des lobbies. Tous ces éléments ont pu affecter le jugement de l'EFSA, d'autant plus que les médias se basent sur l'affaire des copier-coller pour justifier leurs accusations : plusieurs pages du rapport reprennent mot pour mot le dossier de la Glyphosate Task Force, c'est-à-dire la version des industriels eux-mêmes.

Cette information est à première vue inquiétante, mais en vérifiant les documents,[4]Copier-coller téléchargeables ici, en rouge le texte de la GTF, en jaune du BfR. Global 2000 nous nous rendons compte que "seules" 100 pages sont concernées sur les 4 300 du rapport.[5]Glyphosate : une agence européenne a copié-collé un rapport de Monsanto. France info Pire encore, beaucoup des copier-coller sont en fait des listes d'études et leurs abstracts. Les commentaires des industriels sont certes repris tels quels, mais d'autres sont corrigés ou complétés, ce qui est profondément incompatible avec l'hypothèse du rapport fantoche qui n'aurait fait que recopier l'avis de Monsanto sans esprit critique, ni réelle réflexion. En d'autres termes, si ces copier-coller gagneraient à être signalés, ils démontrent seulement que l'agence s'est basée sur le dossier scientifique des demandeurs, ce qui est la procédure normale.[6]Déclaration de l'EFSA en réponse aux allégations concernant le rapport d'évaluation portant sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate. EFSA Les journalistes ont-ils vérifié l'information avant de la diffuser, alors qu'ils savaient très bien comment celle-ci serait interprétée par leurs lecteurs ?

Un autre argument courant accuse l'EFSA de se fonder uniquement sur les études des industriels, mais c'est omettre qu'elle prend également en compte toutes les autres études publiées. Certaines personnes s'inquiètent de l'influence de ces publications financées par le privé, mais si cet argument semble à priori fort, il sous-entend que les experts de l'EFSA sont incapables d'évaluer l'impact d'un conflit d'intérêts, ce qui serait quand même un comble pour ce personnel justement habité à appréhender ces problématiques. On remarquera également que la publication de référence sur la cancérogénicité du glyphosate chez l'homme est financée entièrement avec des fonds publics. [7]Glyphosate : le nouvel amiante ?. Science Etonnante

Critiquer l'EFSA nécessite de se baser sur des sources sérieuses si nous ne voulons pas discréditer notre propre cause à coups d'arguments biaisés. Le rapport de la cour des comptes européenne de 2012[8]La gestion des conflits d'intérêts dans une sélection d'agences de l'UE. Cour des comptes européenne 2012 permet une approche critique bien plus intéressante, nuancée et susceptible de faire évoluer les choses dans le bon sens, notamment parce qu'elle pointe des faiblesses concrètes sans chercher à justifier un point de vue militant.

D'autres arguments pointent du doigt les manœuvres (réellement) douteuses de Monsanto pour favoriser le glyphosate. Contrairement à l'affaire des copier-coller, des éléments concrets appuient ces théories via les Monsanto Papers. S'il ne fait aucun doute que l'entreprise est en tort, il semble en revanche que les implications de ces mails soient parfois exagérées, notamment parce que les controverses qu'ils soulèvent ne sont pas suffisantes pour remettre en cause l'avis de la communauté scientifique (quatre études potentiellement douteuses sur plus de 1000.[9]Position de l’OFAG au sujet du glyphosate. OFAG. page 2)

La manœuvre la plus commentée est un cas de ghostwriting dans une étude qui... se déclarait déjà en conflits d'intérêts.[10]Developmental and reproductive outcomes in humans and animals after glyphosate exposure: a critical analysis. Journal of Toxicology and Environmental Health. page 39 Il est par ailleurs intéressant de noter qu'aucune des quatre études épinglées (qui déclarent également des conflits d'intérêts) ne concerne des données primaires. Nous sommes donc très loin de l'image du complot tentaculaire véhiculée par certains médias. Pour plus d'informations, Bunker D apporte des détails intéressants.

Cet article passe volontairement sous silence les diverses controverses concernant le rapport du CIRC afin de ne pas cliver inutilement le débat, gardons cependant à l'esprit qu'aucun acteur ne devrait normalement être favorisé dans notre lutte contre les conflits d'intérêts.

► Le débat scientifique est-il réellement flou ?

Le débat scientifique est-il réellement flou ?

La presse n'a eu de cesse de présenter cette affaire comme une confrontation entre l'EFSA d'un côté, et le CIRC de l'autre. Pourtant, rien n'est plus faux.

Il existe au contraire un très large consensus d'agences scientifiques sur le sujet :

Le groupe de travail estime que l’analyse qui a été conduite montre que le niveau de preuve de cancérogénicité chez l’animal peut être considéré comme relativement limité et ne permet pas, au sens du règlement (CE) n°1272/2008, de classer le glyphosate (substance active) sur le plan des effets cancérogènes en catégorie 1B. ANSES 2016 (France)

Le poids de la preuve suggère qu'il n'y a pas de risque cancérogène lié aux utilisations herbicides prévues et, de plus, aucun danger pour la cancérogénicité n'est justifié pour le glyphosate selon les critères CLP. BfR 2015 (Allemagne)

Sur la base des données épidémiologiques ainsi que des données d'études à long terme chez le rat et une approche fondée sur le poids de la preuve, aucune classification des risques de cancérogénicité n'est justifiée pour le glyphosate selon les critères CLP. BAuA 2016 (Allemagne)

L'EFSA a conclu qu'il est improbable que le glyphosate présente un risque cancérogène pour l'homme et les éléments de preuves ne justifient pas de classification en ce qui concerne son potentiel carcinogène selon le règlement (EC) No 1272/2008. EFSA 2016 (Europe)

En adoptant une approche fondée sur le poids de la preuve, aucune classification cancérogène n'est justifiée pour le glyphosate selon les critères CLP. ECHA 2017 (Europe)

Les preuves soutiennent le plus l'option : « peu susceptible d'être cancérogène pour l'homme » à des doses pertinentes pour l'évaluation des risques pour la santé humaine. US EPA 2013 (États-Unis)

La conclusion générale est que, sur la base d'une approche fondée sur le poids de la preuve, en tenant compte de la qualité et la fiabilité des données disponibles - il est peu probable que le glyphosate soit génotoxique ou cancérogène pour l'homme NZ EPA 2016 (Nouvelle-Zélande)

Sur la base de cette évaluation, l'APVMA conclut que le poids de la preuve scientifique indique que [...] l'exposition au glyphosate ne présente pas de risque cancérogène ou génotoxique pour l'homme. APVMA 2016 (Australie)

Compte tenu de la force et des limites du vaste corpus d'information sur le glyphosate, qui comprenait de multiples études de toxicité à court et à long terme (à vie) sur les animaux, de nombreuses études in vivo et les essais de génotoxicité in vitro, ainsi que le grand nombre d'informations épidémiologiques, le poids global de la preuve indique que le glyphosate est peu susceptible de présenter un risque de cancer chez l'humain. PMRA 2015 (Canada)

Le glyphosate n’est pas génotoxique et il est peu probable qu’il présente un risque de cancer pour les humains. ARLA 2017 (Canada)

Il a été conclu que les tests sur les animaux ne révélaient aucune association cancérogène et que le risque pour la santé du glyphosate était faible pour les agriculteurs. RDA 2017 (Corée du Sud)

Aucune neurotoxicité, cancérogénicité, effet sur la reproduction, tératogénicité ou génotoxicité n'a été observée. FSC 2016 (Japon)

Compte tenu de l'absence de potentiel cancérogène chez les rongeurs à des doses pertinentes chez l'humain, l'absence de génotoxicité par voie orale chez les mammifères, et compte tenu des preuves épidémiologiques d'après les expositions professionnelles, la réunion a conclu que le glyphosate ne crée pas de risque cancérogène pour l'homme par l'exposition à l'alimentation. OMS/FAO 2016

A l'inverse, le CIRC envisage un effet cancérogène chez l'humain :

Il y a des preuves limitées chez l'homme pour la cancérogénicité du glyphosate. Une association positive a été observée pour le lymphome non Hodgkinien. CIRC 2015

Il semble alors important de remettre en perspective l'avis du CIRC. Non seulement ce dernier reconnaît s'appuyer sur des preuves limitées pour l'homme, mais l'ensemble des agences du monde entier ont apporté des conclusions qui le contredisent (bien qu'elles ne répondaient pas toutes aux mêmes questions).

L'explication la plus simple est que le glyphosate en pratique n'est probablement pas cancérogène en l'état actuel des connaissances. Bien entendu, cela n'exclut pas que chacune des 13 agences favorables se soit trompée, et que le CIRC ait raison seul contre tous, mais défendre l'écologie en admettant de telles hypothèses semble risqué, notamment parce que cela conforte implicitement certains arguments que nous combattons (si l'ensemble des agences scientifiques se trompent sur le glyphosate, elles peuvent se tromper sur le climat ou les vaccins).

Cela soulève également une autre question : comment est-il possible d'avoir un avis éclairé sur le sujet en tant que citoyen, si ces données ne sont mentionnées nulle part ?

► Pourquoi ne pas l'interdire malgré tout ?

Pourquoi ne pas l'interdire malgré tout ?

Interdire le glyphosate est une décision qui a priori ne peut être que bénéfique : dans le pire des cas, cela fera toujours un herbicide de moins.

Il est pourtant possible de reformuler cette problématique différemment : est-il souhaitable d'encourager les pesticides alternatifs au glyphosate ? Les sondages semblent indiquer qu'une très large majorité des agriculteurs (92%)[11]Interdiction du glyphosate : quelles conséquences pour les agriculteurs ? IPSOS 2016 pourraient remplacer cet herbicide par... d'autres herbicides. Ne pas prendre en compte cet élément est un biais important dans notre perception du débat.

Concrètement, les candidats pour remplacer le glyphosate sont les : clopyralid, metsulfuron-méthyl, hormones auxiniques, sulfosulfuron, fluroxypyr, propoxycarbazone, sulfonylurées, thifensulfuron et dicamba, selon l'INRA.[12]Usages et alternatives au glyphosate dans l’agriculture française. INRA 2017 page 26 Ces herbicides sont déjà utilisés, mais l'interdiction de leur principal concurrent les rendra plus incontournables que jamais. Rejeter le glyphosate au nom de la lutte contre les pesticides mérite donc une réflexion plus en profondeur.

En cas de retrait du glyphosate [...] L‘utilisation ciblée d’autres herbicides homologués (mais qui peuvent avoir des profils tox/écotox plus défavorables que celui du glyphosate), pourra être nécessaire pendant une période de transition pour traiter les adventices vivaces qui résisteraient aux options précédentes. INRA 2017

► Et l'environnement ?

Et l'environnement ?

On associe intuitivement le glyphosate à une agriculture productiviste et irrespectueuse de l'environnement. La réalité est pourtant bien plus nuancée.

C'est certainement l'information la plus contre-intuitive de cet article, mais le glyphosate est une composante essentielle de l'agriculture de conservation des sols. Peu connue, celle-ci est pourtant l'une des solutions les plus prometteuses pour préserver la biodiversité dans les exploitations, comme le montre par exemple cette étude de grande ampleur de l'INRA comparant l'impact des différents systèmes agricoles sur la faune souterraine :

L'agriculture conventionnelle modifie fortement la qualité du sol en raison des pratiques industrielles qui ont souvent des effets négatifs sur la vie du sol. Des systèmes alternatifs tels que l'agriculture de conservation et l'agriculture biologique pourraient restaurer de meilleures conditions pour les organismes du sol. L'amélioration de la vie du sol devrait à son tour améliorer la qualité du sol et la durabilité de l'agriculture. [...] Nos résultats montrent que les systèmes de conservation et les systèmes biologiques ont augmenté l'abondance et la biomasse de tous les organismes du sol, à l'exception des nématodes prédateurs. Par exemple, la macrofaune est passée de 100 à 2 500%, les nématodes de 100 à 700% et les microorganismes de 30 à 70%. L'agriculture de conservation a montré une amélioration globale plus élevée que l'agriculture biologique. INRA 2014

Extrait de l'étude illustrant l'intérêt du glyphosate pour la biodiversité. En vert : l'agriculture de conservation, en jaune : l'agriculture biologique, en bleu : l'agriculture conventionnelle
Un autre rapport de l'INRA de décembre 2017 consacré au glyphosate confirme l'intérêt d'une telle approche :

Les agriculteurs [...] qui se retrouvent sous le terme "Agriculture de conservation", sont peu nombreux (de l’ordre de 3%), mais importants du point de vue social. Ce sont des agriculteurs très techniques, structurés socialement, et revendiquant d’innover, de faire évoluer leurs pratiques vers une agriculture conciliant des performances économiques avec certaines performances environnementales. De fait, l’absence totale de travail du sol, combinée à une couverture quasi permanente des sols avec des couverts végétaux, dont les résidus sont restitués au sol, réduit les risques d’érosion (éolienne et par ruissellement), favorise la flore microbienne (bactéries et champignons), y compris la flore antagoniste des organismes pathogènes, favorise la macro-faune souterraine (vers de terre, arthropodes), favorise la circulation de l’eau et réduit les problèmes d’excès d’eau et d’asphyxie des cultures en période humide, favorise les insectes dont certains sont des auxiliaires des cultures, favorise la diversité cultivée dans les couverts d’interculture, avec souvent des plantes à fleurs diverses favorables aux insectes pollinisateurs, appuie le stockage de carbone. INRA 2017

Ce discours est contre-intuitif au possible, mais le glyphosate, loin d'être la caricature qu'en font les opposants, est au contraire la pierre angulaire d'une approche écologique efficiente et raisonnée. C'est notamment sa capacité à combattre efficacement les mauvaises herbes sans avoir à travailler le sol mécaniquement qui le rend si important. Malheureusement, l'absence de médiatisation de ces méthodes entraine un manque de soutien aux agriculteurs, qui sont considérés comme des empoisonneurs insensibles à la préservation de l'environnement. Sur les réseaux sociaux, les arguments écologiques évoqués par les agriculteurs provoquent parfois de vives réactions.[13]"Le glypho c'est écolo" a suscité son lot de moqueries sur Facebook

L'interdiction du glyphosate signe l'arrêt de mort de cette approche, et comme le précise l'INRA, l'herbicide est dans ce contexte irremplaçable.

Nous avons identifié des situations de difficulté et d’impasses au regard des leviers et connaissances disponibles à ce jour. On considère qu’il y a impasse [...] (dans) le cas particulier de l’agriculture de conservation ; actuellement 4% environ des surfaces de grande culture. Il n’y a pas d’alternative efficace au glyphosate pour entretenir une parcelle dans la durée sans travailler le sol. Cette agriculture qui restaure les sols et stocke du carbone a été construite car le glyphosate permettait cette double action de détruire les couverts d’interculture (directive nitrate) et gérer la flore vivace. Ces agriculteurs pourraient être conduits à renoncer à leur principe et à réintroduire un travail superficiel, voire parfois un labour. INRA 2017

En dehors du cadre spécifique de l'agriculture de conservation, le glyphosate se montre particulièrement utile dans la lutte contre le travail du sol (qui contribue à son érosion et à la baisse de la biodiversité) en favorisant les semis directs. Sa grande efficacité lui permet également de se substituer au moins partiellement à une large gamme d'herbicides plus toxiques et écotoxiques. Encore une fois, le rapport de l'INRA contribue à casser quelques idées reçues :

Ainsi, la focalisation sur le glyphosate et la mise de côté de la cohérence d’ensemble des actions de réduction des produits phytopharmaceutiques peuvent avoir des incidences de moyen / long terme qui ne seront pas nécessairement prévisibles et souhaitables, allant jusqu’à l’augmentation de la consommation d’autres herbicides ou d’autres pesticides (cf le cas des bananeraies). Il apparaît par exemple que l’emploi raisonné du glyphosate pourrait être un levier pour réduire fortement la banque de graines du sol et donc, à terme, réduire son propre usage. INRA 2017

Même en se concentrant uniquement sur les aspects négatifs du glyphosate, les données sont plutôt rassurantes. Les autorités québecoises ont par exemple constaté en utilisant un indicateur d'impact environnemental qui prend en compte l’impact sur les invertébrés terrestres, les oiseaux, les organismes aquatiques, la persistance dans le sol, la mobilité et la bioaccumulation,[14]Indicateur de risque des
pesticides du Québec – Ministère de l'agriculture. voir "résumé".
que cet herbicide ne contribuait qu'assez faiblement à la pollution globale malgré des ventes records.[15]Bilan des ventes de pesticides au Québec 2015. Tableau 1. Une autre étude de 2002[16]Comparison and evaluation of eight pesticide environmental risk indicators developed in Europe and recommendations for future use - Agriculture, Ecosystems and Environment 90. Table 6 comparant 7 indicateurs d'impacts environnementaux permet de se faire une idée approximative du profil glyphosate qui à première vue, ne sort pas du lot. Le travail de Bunker D permet également de mettre en avant le faible impact de l'herbicide sur les cours d'eau. [17]Greenpeace manipule. Bunker D ♥ seconde partie

Le glyphosate est l'herbicide le plus vendu, mais pas le plus impactant d'après les autorités québecoises.
Les valeurs les plus élevées indiquent un impact environnemental élevé, ici, le glyphosate ne se démarque pas dans le mauvais sens.

son profil d’impact environnemental a été jugé plutôt favorable lors des différentes évaluations préalables aux mises en marché. INRA 2017

Il serait intéressant de comprendre d'où viennent les arguments décrivant le glyphosate comme le pire produit jamais créé par l'homme pour détruire l'environnement, et surtout, sur quelles études se basent-ils ? Est-ce réellement factuel, ou une intuition motivée par le désir légitime de remettre en cause les modèles agricoles actuels et de condamner Monsanto ?

Si comme nous l'avons vu le glyphosate ne correspond pas aux caricatures qu'en font les médias, politiciens, et militants, pourquoi faire de son interdiction une priorité nationale ? Ne serait-il pas plus judicieux d'encourager une stratégie plus ambitieuse sur le long terme et respectueuse à la fois de l'environnement et de la littérature scientifique ?

Le traitement médiatique :

Méthodologie

11 sites d'information ont été analysés entre le 27 et le 29 novembre (juste après la ré-homologation de l'herbicide) ce qui comprend 81 articles. Pour chacun d'entre eux ont été notés : l'opinion véhiculée par le titre, par l'article, les arguments utilisés, les experts cités, les militants cités, les agences scientifiques citées,  le nombre de partages Facebook et le nom du journal.

Pour plus d'informations sur l'élaboration de ces statistiques et sur les éventuelles faiblesses, cliquez sur les détails ennuyants ci-dessous.

Voir les détails ennuyants :

Détails ennuyants :

Choix des sites : Les 11 médias ont été sélectionnés arbitrairement et sans contrainte particulière autre que leur positionnement politique, c'est pourquoi 5 journaux de gauche et 3 de droite ont été retenus (Le Monde, Le Huffington Post, Libération, Le Nouvel Obs, Marianne à gauche. Le Figaro, L'Express, les Echos à droite. BFMTV, Le Parisien et Ouest-France en non-alignés). Ouest-France est considéré comme neutre, car son positionnement à droite est incertain. Suite à une erreur d'appréciation, Le Parisien a été initialement compté comme journal de droite, ce qui explique pourquoi la sélection ne comporte que 3 journaux de ce courant politique. En revanche, le nombre d'articles est équilibré et les statistiques ont été actualiées.

Choix de la date : La rédaction de cette analyse a commencé le 30 novembre, le renouvellement du glyphosate a eu lieu le 27 novembre, le choix de cette fourchette s'est donc fait naturellement. Les articles du 30 novembre étant peu nombreux et inintéressants (limite hors-sujets), ils ont été écartés de l'analyse afin de se concentrer sur les plus représentatifs (27-29 novembre donc). Les articles publiés le 27 novembre avant l'annonce de la ré-homologation ont été pris en compte.

Obtention des articles : Via une requête Google : «intitle:"glyphosate" site:"lemonde.fr"» dans un premier temps. Via le moteur de recherche du site du journal dans un second temps. Des oublis sont possibles, mais il est très peu probable que les tendances soulevées dans ces analyses soient remises en question (de par la grande homogénéité des résultats).

Nombre d'articles : Ce travail étant extrêmement chronophage et demandant une forte concentration, il a été décidé de s'arrêter au 11ème site, c'est-à-dire après l'analyse de 81 articles. Le panel est donc plutôt représentatif mais non exhaustif.

Articles non pris en compte : Certains articles hors-sujet ont volontairement été écartés, notamment ceux évoquant le glyphosate dans le titre mais sans en parler réellement. D'autres articles "limites" ont été malgré tout pris en compte, notamment ceux évoquant la crise politique allemande suite au vote pro-glyphosate compte tenu de leur importance (beaucoup de vues) même si pour la plupart, ils restaient neutres sur le débat de fond.

Critères pour classer les titres : Un titre est classé "pour/contre" s'il exprime sans aucune ambiguïté une opinion sur le sujet (ex: "Comment Monsanto a financé des scientifiques en Europe pour défendre le glyphosate"). Un titre est classé "plutôt pour/contre" s'il exprime une opinion discrète ou subtile (ex: "Glyphosate : le passage en force"). Un titre "neutre" ne permet pas de favoriser distinctement un camp (ex: "Macron veut interdire le glyphosate «au plus tard dans 3 ans»"). En cas de doute, le choix le moins marqué est favorisé (vers le neutre donc).

Critères pour classer les articles : Un article est classé "pour/contre" s'il exprime plusieurs arguments forts, si ceux-ci sont omniprésents dans l'article, et s'il n'y a aucune ambiguïté quant à l'opinion véhiculée. Un article est classé "plutôt pour/contre" s'il exprime au moins un argument, favorise un camp, et si l'opinion véhiculée est distinctive même si discrète ou subtile. Un article "neutre" comprend à peu près autant d'arguments favorables que défavorables et ne permet pas de favoriser distinctement un camp. En cas de doute, l'impression générale dégagée par l'article permet de trancher (sujet traité, ordre des arguments, force des arguments, ton, etc), si le doute persiste, le choix le moins marqué est favorisé (vers le neutre donc).

Critère pour lister les arguments : Un argument est considéré comme une "idée". Si un article consacre 3 paragraphes à expliquer à quel point le glyphosate est cancérogène, et 1 phrase pour expliquer que c'est rentable économiquement et sans alternative, nous comptons 2 arguments pour et 1 contre. En d'autre termes nous mesurons la variété de l'argumentation et non son intensité. De nombreux arguments marginaux, rares et peu pertinents ont peut-être été oubliés/ignorés ("On pourrait utiliser la PAC pour aider la sortie du glyphosate"), certains simplifiés ("dangereux pour la santé"), mais les arguments principaux ont fait l'objet d'une attention particulière ("cancérogène ? empoisonne l'environnement ?" etc.). A noter que l'argument spécifique "le renouvellement du glyphosate n'est pas démocratique" a été sous-estimé (de nombreux articles le sous-entendent sans le dire clairement) cette mesure ne sera donc pas commentée.

Partages Facebook : Compte le nombre de "j'aime", "partage", et commentaires Facebook. La mesure permet d'avoir un indicateur d'audience précaire mais fonctionnel. Les données sont récoltées via sharedcount.com, certains articles sont examinés via developers.facebook.com/tools/debug/sharing afin de déceler une éventuelle différence, mais les deux sites ont le même fonctionnement et donnent toujours des résultats identiques.

Agences citées : Au moins 14 agences scientifiques se sont prononcées sur le glyphosate (voir plus haut). Nous avons compté le nombre de citations pour chacune d'entre elles. Les citations indirectes ("les agences européennes") sont comptées. Les citations trop vagues ne permettant pas de deviner l'agence précise ("plusieurs agences") ne sont pas comptées.

Qualité des données : Les critères les plus discutables sont très clairement les "arguments". Relever, synthétiser et relier ces derniers nécessite de contextualiser l'information, ce qui est délicat avec 81 articles. Concrètement, si un article évoque l'étude rassurante de l'AHS, cela compte pour un argument favorable au glyphosate. S'il ajoute un paragraphe pour expliquer que cette étude est fausse, qu'en conclure ? L'argument est-il réellement favorable ? (Dans cette analyse, nous considérons que oui) Et si l'étude de l'AHS est citée, mais est contredite dans la même phrase, comment le noter ? (Ici, nous partons du principe que l'argument ne compte pas) Ces exemples montrent l'ambiguïté de la démarche.

Disponibilité des données : Le tableur est téléchargeable sur ce lien.

Analyse détaillée

Un désastre médiatique ? Pas si vite...

L'orientation des titres est certainement l'une des variables les plus intéressantes à analyser. Si tout le monde ne s'intéresse pas forcément à un sujet donné, tout le monde lit les titres et en subit les influences.

Mais surprenamment, nous avons ici un traitement de l'information honorable. Les titres clairement orientés anti-glyphosate ne représentent que 14% du panel et ceux-ci n'ont pas fait l'objet d'une audience particulière (constat inhabituel sur ce blog).

On remarque cependant un effacement des titres favorables au glyphosate, s'ils correspondent à 13% des articles, ils ne font que 2% de l'audience. Cette donnée peut-être lue comme une très probable illustration du classique biais de confirmation.

contre le glyphosate,  plutôt contre le glyphosate,  ne prend pas position,   plutôt favorable au glyphosate, favorable au glyphosate

 

Une faible diversité de points de vue

Si dans l'ensemble, les titres ont été assez neutres, qu'en est-il des articles eux-mêmes ? Est-ce réellement le désastre annoncé ?

59% des articles proposés s'opposaient au glyphosate, dont 24% de façon assez virulente. Ce déséquilibre médiatique est bien moins prononcé qu'attendu, mais alors que nous aurions pu nous réjouir des 26% d'articles favorables, ces derniers n'ont finalement représenté que 4% de l'audience. Comme à notre habitude, nous constatons qu'écrire des billets peu rigoureux n'est pas réellement sanctionné par l'audience.

Attention au code couleur utilisé, le vert indique des articles favorables au glyphosate et non des articles exemplaires. Nous verrons plus bas que la nuance est de taille.

contre + plutôt contre le glyphosate,  ne prend pas position, favorable + plutôt favorable au glyphosate

 

Une fracture idéologique

Refaisons le même exercice en séparant les journaux par orientation.

Il se trouve que seulement 3% des articles de journaux classés à gauche sont favorables à l'herbicide alors que 82% s'y opposent. La fracture est évidente quand on regarde la droite qui obtient 24% d'articles favorables (8 fois plus) contre 27% de défavorables (3 fois moins). Il semble donc que sur la thématique précise du glyphosate, s'informer sur des sites orientés à gauche nous enferme dans un biais de confirmation assez significatif.

Mais d'une façon assez surprenante, les différences entre les deux courants politiques s'estompent quand nous comparons directement les audiences des articles. Malgré de nombreuses publications favorables sur les sites de droite, seuls les articles anti-glyphosate ont eu un réel succès.

 

Vue d'ensemble

Afin de mieux visualiser la situation, résumons l'orientation des articles journal par journal.

La distinction gauche-droite est clairement visible. Le Nouvel Obs et Libération se démarquent dans le mauvais sens avec 100% d'articles orientés, tandis que Les Echos apporte un discours bien plus favorable (à nuancer comme nous le verrons plus bas).

 

Répartition des arguments

Nous avons relevé le ratio d'arguments pour/contre pour chacun des 81 articles.

La médiane obtenue est de 87% d'arguments contre, ce qui n'est pas réellement une surprise compte tenu des précédents résultats. En revanche, si nous séparons une nouvelle fois les articles par orientation politique, la fracture est plus éclatante que jamais avec 100% d'arguments contre à gauche et 50% à droite !

Non seulement les articles de gauche étaient systématiquement orientés contre le glyphosate, mais aucun argument contradictoire n'y était sérieusement développé. Un lecteur ne lisant que ces médias se formera donc une opinion "personnelle" orientée sans qu'il ne le réalise forcément.

 arguments contre  arguments favorables

 

Comparaison des arguments utilisés

Les médias de droite semblent être les grands vainqueurs de ce comparatif, c'est pourtant loin d'être aussi simple.

Pourquoi les articles de droite sont-ils davantage "bienveillants" vis-à-vis du glyphosate ? Pourquoi ceux de gauche sont-ils si critiques ? Pour le savoir, examinons les arguments utilisés par thématique :

 

La situation est caricaturale, mais il semblerait que l'écrasante majorité des arguments utilisés pour défendre le glyphosate sont d'ordre économique... Chercher à interpréter ces résultats reviendrait probablement à enfoncer des portes ouvertes, mais ces données relativisent en partie le bon traitement médiatique des journaux de droite.

Les arguments les plus courants pour critiquer le glyphosate concernent l'impact sur la santé (54%), ce qui est parfaitement attendu et cohérent. Plus surprenamment, l'écologie est très en retrait (9%) tandis que les arguments alimentant les thèses à tendance complotistes sont particulièrement présents (25%).

► Comment ça du complotisme ? ( cliquez pour afficher)

Les arguments encourageant les thèses à tendance complotistes sont ceux qui expliquent le renouvellement du glyphosate en invoquant ; les accusations de science corrompue ; l'invocation du pouvoir des lobbys ; les Monsanto Papers.

Ces accusations ne sont pas forcément fausses individuellement (en particulier les Monsanto Papers qui prouvent des manœuvres douteuses) mais au vu du consensus scientifique majeur sur le sujet, ces hypothèses sont secondaires et coûteuses. Cela reviendrait par exemple à expliquer l'obligation vaccinale en invoquant le lobby pharmaceutique, comme si ce facteur était l'unique raison pouvant justifier cette décision, ce qui alimente les pensées conspirationnistes en occultant l'état de l'art de la science sur le sujet.

 

 

Focus sur deux mauvais arguments

Comme nous l'avons expliqué dans la première partie de l'article, le caractère cancérogène du glyphosate est remis en cause par 13 agences scientifiques. Parmi les articles se prononçant, seuls 7% émettent un avis rassurant !

Mais même si on admet que ces risques existent réellementles seules personnes exposées à des doses pertinentes sont très certainement les agriculteurs (rappelons que l'OMS et la FAO indiquent bien que les consommateurs ne craignent rien).

Il s'avère pourtant que les médias sont loin d'en tenir compte : seuls 25% évoquent au moins partiellement un problème spécifique aux agriculteurs... Les 75% restant se trompent donc littéralement de débat.

 s'inquiète pour les consommateurs / alarmiste  s'inquiète pour les agriculteurs / rassurant

 

Un consensus scientifique systématiquement ignoré

14 agences scientifiques se sont prononcées sur la cancérogénicité du glyphosate. Comment les médias ont-ils relayé ce très large consensus scientifique en faveur de l'herbicide ?

Sans surprise, celui-ci a été littéralement ignoré. Seul l'avis pourtant minoritaire du CIRC est omniprésent, l'EFSA et l'ECHA sont cités (généralement en même temps) mais bien moins souvent. C'est un cas d'école de false-balance, en ne citant que trois agences, le public ne peut qu'imaginer une incertitude scientifique.

Que l'on soit favorable ou non au glyphosate, il n'y a aucune raison de tronquer ainsi le débat.

 

Expertise vs idéologie

Les médias ne se sont visiblement pas basés sur le consensus scientifique... Mais alors, qui ont-ils écouté ?

Malgré la grande complexité du sujet, seuls 7% des articles ont interrogé un expert, c'est à dire une personne compétente et reconnue sur le sujet. Dans l'écrasante majorité des cas, il s'agissait d'un membre de l'INRA pour évoquer les alternatives au glyphosate, seul le Figaro se démarque avec une interview de l'EFSA.

En revanche, 41% des articles évoquaient une source militante. Rappelons qu'une source militante est souvent l'inverse d'une expertise, rien ne garantit leurs compétences.

 article ne citant pas expert / partisan  article citant expert /partisan

 

Conclusion

71% des français s'opposent au glyphosate.[18]Le Huff Post CNEWS. Yougov 2017 Compte-tenu du déséquilibre de l'offre médiatique actuelle sur le sujet, nous pouvons sérieusement nous demander si cet avis ne serait pas au moins en partie influencé par l'orientation des journaux.

Si nous résumons :

L'offre médiatique :
La majorité des articles disponibles sur internet sont orientés contre le glyphosate.
Les articles favorables au glyphosate sont (quasi) systématiquement des échecs d'audience.

Les différences idéologiques :
Les médias de gauche critiquent systématiquement le glyphosate.
Les médias de droite et neutres sont plus mesurés.

Les sources utilisées :
 85% des agences scientifiques favorables au glyphosate sont systématiquement ignorées.
Les médias n'interrogent presque jamais les spécialistes du sujet.
Les médias citent une fois sur deux des sources militantes sans expertise.

Les arguments utilisés :
Les arguments utilisés pour défendre le glyphosate sont d'ordre économique malgré l'existence d'arguments sanitaires et écologiques.
 Seuls 4% des articles expliquent que le glyphosate n'est pas dangereux.

Au fond, comment est-il possible de se forger notre propre opinion sur ce sujet, si notre accès à l'information est aussi restreint et orienté ? Pouvons-nous réellement rester objectif dans un tel contexte ?

Ce sont ces questions qui rendent la polémique du glyphosate si passionnante à étudier, elle mérite réellement qu'on s'y attarde, ne serait-ce que pour le merveilleux exercice d'esprit critique qu'elle est.

 

Si cet article vous a plu, n'hésitez pas à le partager afin de soutenir notre démarche.
(En espérant que cette analyse vous aidera à alimenter des débats sur ce sujet qui en manque cruellement)

 

Pour télécharger les données brutes (format excel) cliquez ici.

Avez-vous apprécié cet article sur le traitement médiatique du glyphosate ?

Références   [ + ]

1. Pesticide residues in food 2016. OMS/FAO 2016 page 24
2. Peer review of the pesticide risk assessment of the active substance glyphosate. EFSA 2015
3. Long-term trends in the intensity and relative toxicity of herbicide use. Nature 2017. Discussion
4. Copier-coller téléchargeables ici, en rouge le texte de la GTF, en jaune du BfR. Global 2000
5. Glyphosate : une agence européenne a copié-collé un rapport de Monsanto. France info
6. Déclaration de l'EFSA en réponse aux allégations concernant le rapport d'évaluation portant sur le renouvellement de l'autorisation du glyphosate. EFSA
7. Glyphosate : le nouvel amiante ?. Science Etonnante
8. La gestion des conflits d'intérêts dans une sélection d'agences de l'UE. Cour des comptes européenne 2012
9. Position de l’OFAG au sujet du glyphosate. OFAG. page 2
10. Developmental and reproductive outcomes in humans and animals after glyphosate exposure: a critical analysis. Journal of Toxicology and Environmental Health. page 39
11. Interdiction du glyphosate : quelles conséquences pour les agriculteurs ? IPSOS 2016
12. Usages et alternatives au glyphosate dans l’agriculture française. INRA 2017 page 26
13. "Le glypho c'est écolo" a suscité son lot de moqueries sur Facebook
14. Indicateur de risque des pesticides du Québec – Ministère de l'agriculture. voir "résumé".
15. Bilan des ventes de pesticides au Québec 2015. Tableau 1.
16. Comparison and evaluation of eight pesticide environmental risk indicators developed in Europe and recommendations for future use - Agriculture, Ecosystems and Environment 90. Table 6
17. Greenpeace manipule. Bunker D ♥ seconde partie
18. Le Huff Post CNEWS. Yougov 2017



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    • Dubois Solène
    • 26 mai 2019
    Répondre

    Bonjour,
    J’ai besoin d’un conseil directement lié au traitement médiatique du débat sur le glyphosate.
    Tous mes proches et amis sont enfermés dans le spirale Le Monde / Libération sur cette question, et je ne leur ai jamais fait part de ma position sur le sujet, qui rejoint le consensus scientifique. Or l’un d’eux, le plus « militant » a su que je n’ai pas le même avis qu’eux, et depuis me mitraille d’accusations et d’articles Le Monde pour me convaincre. Je ne souhaite convaincre personne, et si je le questionne sur ses convictions en utilisant uniquement des faits il crie au complot Monsanto, qui selon lui à atteint l’intégralité du monde de la recherche (oui oui, les milliers d’études sur le sujet.). Je ne veux pas le convaincre, mais je ne sais plus quoi faire pour qu’il comprenne que je puisse avoir un avis divergent et arrête de m’asséner des articles. Pour calmer le jeu j’ai dû lui mentir et admettre que peut être le monde de la science est entièrement manipulé, car il n’est absolument pas disposé à s’ouvrir. Je sais que c’est mal. Et depuis il n’en peut plus de fanfaronner. Si vous avez un début d’idée pour les nombreuses personnes dans mon cas, merci à vous.

    • Jo
    • 18 janvier 2019
    Répondre

    Il ne faut pas oublier que le glyphosate n’est pas utilisé comme tel. Le glyphosate n’est que la substance active d’un joli cocktail nommé RoundUp. Etudier l’impact du glyphosate n’a pas réellement d’intérêt vu que ce n’est pas ce produit qu’on pulvérise. Comment évaluer donc les possibles réactions entre ces substances ? Et rappelons qu’il n’est pas autorisé d’étudier le RoundUp pour cause de « secret industriel ». Tout ça est du pur scandale à la base, avant tout débat. Etudions les produits du commerce eux-mêmes, au lieu d’étudier chacune des substances qui les composent indépendamment …

      • yann
      • 4 septembre 2019
      Répondre

      Lorsque l’étude de cohorte américaine de 2017 (une des plus importante jamais faite sur un produit phytosanitaire) sur 52000 utilisateurs suivis durant des années (17 ou 20 ans ?) arrive a démontrer qu’il n’y a aucun problème de santé , ce n’est pas que la molécule glyphosate qui est dédouané mais bien les produits commerciaux formulés et utilisés dans leurs activités professionnels par les personne faisant parti de la cohorte ! De plus il est faux de dire que ce n’est que la molécule glyphosate qui est étudié pour les homologations .C’est seulement vrai au niveau de l’homologation européenne mais chaque état membre ensuite homologue les produits commerciaux en entier un par un en tenant compte de leurs formulations spécifique d’où le retrait d’ailleurs d’un des coformulant pour l’une des formulations étudiés.

    • Nino
    • 2 décembre 2018
    Répondre

    Cet article repose sur une prise de position en faveur du Glyphosate. Ce n’est pas du tout une étude objective même si c’était l’intention et je comprends la démarche. La lecture faite des documents citées est approximative, parfois erronée et les conclusions tirés sont discutables. Contrairement à ce qui est dit, certains scientifiques mettent en garde contre ce produit et au minimum pensent qu’il convient de mener des études complémentaires avant de prendre des dispositions qui pourraient s’avérer dramatiques. Par exemple ici : https://www.actu-environnement.com/ae/news/glyphosate-cancer-christopher-portier-efsa-echa-29104.php4. J’en ai fait une lecture et réflexion attentive. Peut-être j’essaierai de la partager si je trouve comment faire.

    • anto desouza
    • 17 octobre 2018
    Répondre

    Hey ,

    Je vois le site http://www.chevrepensante.fr et son impressionnant. Je me demande si le contenu ou les bannières des options de publicité disponibles sur votre site?

    Quel sera le prix si nous souhaitons mettre un article sur votre site?

    Note: L’article ne doit pas être un texte comme sponsorisé ou faire de la publicité ou comme ça

    À votre santé
    anto desouza

    • Collargolle
    • 27 août 2018
    Répondre

    Merci pour cet article.
    Si je peux me permettre, j’y ajouterai une question à laquelle je n’ai pas la réponse mais qui mériterai à mon avis un approfondissement.
    Les réactions des lecteurs montrent qu’une approche rationnelle sur le sujet provoque des réactions de rejet qui relèvent de l’émotion, et un refus de regarder autre chose que les avis scientifiques défavorables au glyphosate. Je me demande donc pourquoi il y a ce besoin, quasi viscéral chez certains, de démontrer que le glyphosate est toxique au point de l’interdire, alors qu’il y a foule de produits beaucoup plus toxiques qui sont en circulation, voire des produits non classés utilisés en agriculture biologique. Car au-delà de ce débat sur la validité des avis des agences scientifiques, tendant à n’écouter que le plus défavorable, il y a aussi la focalisation sur ce produit qui me semble irrationnelle et dysproportionnée. Bouc émissaire? Victime expiatoire?

    • Fab
    • 13 juillet 2018
    Répondre

    Sincèrement je pense que s’intéresser au fond du sujet est plus louable que le ton donné aux médias. Mes deux filles, ma femme ainsi que moi ne pouvons plus manger des fruits et des légumes venant d’Espagne : dans 100% des cas nous développons une forme d’allergie. Les médecins, après analyse nous recommande d’acheter des produit Bio ou Français car la proportion de traitement sur les fruits et légumes est devenue tellement forte que ces allergies se développent de plus en plus. L’Espagne est la Championne de consommations des pesticides en Europe, la France est à la neuvième place (il faudrait analyser la proportion de pesticides par rapport aux terrains exploités dans le pays, je suis presque persuadé que les résultats seraient encore plus discriminants pour l’Espagne). Enfin, lorsque vous comparer le positionnement des Laboratoires, vérifier avant tout qu’ils étudient les même chose …. Cf. la lettre du scientifique Christopher Portier à la Commission Européenne du 29 Mai 2017. Par ailleurs, tous les laboratoires ne se concentrent pas sur les mêmes choses ; tantôt ils se concentrent souvent sur seulement le glyphosate, ou alors ce dernier avec les adjuvants des pesticides, (qui renforcent ses effets). Ce n’est pas la même chose d’étudier une substance active dans un échantillon normal à un autre où ses effets sont multipliés par 10. Votre avis ?

    • charles
    • 4 juin 2018
    Répondre

    Merci pour cet article.

    Une typo a signaler dans la section « EFSA est-elle fiable » : personnel habité à appréhender.

    • gabriel
    • 3 juin 2018
    Répondre

    Cet article est totalement bidon … pardon mais je pense qu’il est directement rédigé par l’inra …

    Ce qui est sur c’est que l’auteur ferait bien de s’informer car il existe de nombreuses alternatives au glyphosate pour désherber, soit des alternatives non chimiques :
    https://www.oeliatec.fr/

    Soit des substitut au glyphosate qui peuvent etre bio et franchement moins aggrésifs :
    https://www.facebook.com/monvoisinjardinier.fr/videos/2034694650182965/?t=7

    Donc quand on reli tout l’article avec ca en tete … Finalement défendre le glyphosate n’a juste aucun sens. Ne serait ce que pour arreter de filer des sous à monsanto, qui ont prouvé mainte et mainte fois qu’ils étaient des ordures.

    A force de vouloir avoir un avis plus « objectif » que la masse et plus « éclairé » on finit par se perdre je pense.

      • Ben
      • 10 janvier 2019
      Répondre

      En parlant de s’informer, prenons par exemple oeliatec, dont vous avez mis un lien illustrant les « alternatives au glyphosate ».
      Sur le site, il est dit (ici: https://www.oeliatec.fr/content/6-principe-desherbage-sans-pesticides) je cite: « Le désherbage à la gouttelette d’eau bouillante par Oeliatec est la solution durable et écologique pour les structures publiques ou les professionnels des espaces verts. ».
      Mais quid de l’agriculture ? Le fait est que, sur votre exemple a minima, vous semblez citer une méthode qui n’a pas l’ambition de pouvoir se substituer au désherbage agricole, mais uniquement a celui des structures publiques, dont les problématiques ne sont clairement pas les mêmes (ni les méthodes, ni les défis logistiques et techniques).
      De ce fait, viens la question adéquate: Votre exemple est il bien choisi ? S’agit t’il vraiment d’une alternative viable, dans la mesure ou un espace vert et un champ agricole n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques ?
      Alors soit, vous avez peut être choisi un mauvais exemple, mais au final, la question est d’un ordre plus général:
      Pour parler d’alternative au glyphosate, il ne suffit pas de dire que « deux produits ou méthodes existent avec une même finalité ». (Ca serait comme parler de la marche a pied comme alternative a l’automobile sans tenir compte de la distances des trajets a effectuer par exemple).
      Il faut aussi comparer leurs efficacités, leurs conséquences sur l’environnement, leurs rendements, etc etc…
      les pesticides bios sont très loin également d’être si peu agressifs que ça (la tolérance de l’agriculture bio a la bouillie bordelaise, pour ne citer qu’elle) et la question du rendement et de l’efficacité de ces produits devrait au moins être abordé quand on veut parler de substituer tel produit a tel autre sans autre raison que « d’arrêter de filer des sous à Monsanto » (qui est une entreprise au passé a minima chargée et qu’il convient a ce titre, de se montrer très sceptiques et méfiants a leur égard)

      • Laura
      • 21 juin 2018
      Répondre

      « Extrait de l’étude illustrant l’intérêt du glyphosate pour la biodiversité. En vert : l’agriculture de conservation, en jaune : l’agriculture biologique, en bleu : l’agriculture conventionnelle »
      -> Sauf que le traitement avec glyphosate c’est en conventionnel (donc bleu). Facile de berner les gens en balançant une figure sans la méthodo et sans la source… On a peut-être pas la même définition de « rigueur journalistique », mais sortir une info de son contexte pour lui faire dire exactement l’inverse, je pense qu’on en est loin, non ?
      Légende de la table 1 de l’article dont est extrait la figure:
      « In conventional: glyphosate (September 2010—1,350 g ha−1), diflufenicanil (October 2010—13.2 g ha−1), isoproturon (October 2010–110 g ha−1), iodosulfuron-methyl-sodium (March 2011—1.87 g ha−1), mesosulfuron-methyl (March 2011—1.87 g ha−1), and mefenpyr-dimethyl (March 2011—5.62 g ha−1).
      In conservation: cycloxydime (September 2010—120 g ha−1) and isoproturon (February 2011—1,200 g ha−1) »
      Pour ceux qui voudrait vérifier la source est là: https://rd.springer.com/article/10.1007/s13593-014-0215-8

        • Ben
        • 10 janvier 2019
        Répondre

        -> « Sauf que le traitement avec glyphosate c’est en conventionnel (donc bleu) »
        Visiblement pas que selon, après 2 minutes de recherches, au moins agriculture-de-conservation.com (https://agriculture-de-conservation.com/LE-GLYPHOSATE-EST-IL-LE-4E-PILIER.html) ou encore l’action agricole picarde (http://www.action-agricole-picarde.com/actualites/glyphosate-l-agriculture-de-conservation-des-sols-retient-son-souffle:ZER1KODG.html) ou encore forum-phyto.com (http://www.forumphyto.fr/2017/10/09/lagriculture-de-conservation-avec-glyphosate-championne-de-la-biodiversite-des-sols/).

        Alors soit, je ne peux pas être suffisamment sur de la qualité de ces sources concernant la nécessité d’herbicides comme le glyphosate dans l’agriculture de conservation, mais visiblement, votre affirmation concernant le fait de berner les gens se heurte au moins a la nécessité d’argumenter sur le pourquoi l’agriculture de conservation n’est pas concerné par l’utilisation du glyphosate.
        En l’absence d’une telle démonstration, on peut argumenter que le glyphosate est peut être également utilisé en agriculture conventionnelle, mais pas qu’il s’agit d’une tentative de berner qui que ce soit, puisque ce qui y est dit semble être strictement correct: Le Glyphosate est aussi largement utilisé dans le cadre de l’agriculture par conservation (ici en jaune).

          • Laura
          • 8 mai 2019
          Répondre

          ->“pas que” -> ben si que. Cette figure est tirée d’un article scientifique qui compare 3 modes de cultures, “conventionnel”, “bio” et “conservation”. Or dans cette étude la seule et unique modalité qui contient du glyphosate est l’agriculture conventionnelle (donc la pire ici en termes de biodiversité). Donc extraire cette figure du contexte et lui rajouter cette légende “Etude montrant l’intérêt du glyphosate pour la biodiversité” est faux et malhonnête. Une telle manipulation dans un article scientifique serait qualifiée de fraude. Comme l’étude montre aussi des effets positifs de l’agriculture bio, je pourrais tous aussi bien, suivant exactement la même démarche, utilise la même figure est dire “étude montrant l’intérêt du cuivre sur la biodiversité”, alors qu’aucun traitement au cuivre n’est utilisé ici, et que quand bien même ce serait le cas, le dispositif expérimental ici ne permettrait pas de mettre en avant cet effet spécifiquement (nécessiterait de comparer un traitement avec cuivre et un sans cuivre). Apres je vous lancerai vers une étude qui montre l’utilité du cuivre en bio (étude qui n’aurait rien à voir avec la précédente mais ça en s’en fout). Si vous appelez ca rigueur scientifique moi j’appelle ca de la manipulation. Avec de tel raisonnements je pourrais même vous démontrez que la terre est plate.

            • yann
            • 4 septembre 2019

            non l agriculture de conservation utilise du glyphosate et ne peut même surtout pas s’en passer (surtout pour culture de printemps) pour continuer ses pratiques basées sur des sols toujours couverts. Et s’est le fait que les sols soient toujours couvert et sans aucun travail de sol qui la différencie de l’agriculture conventionnel

    • dantes
    • 15 mai 2018
    Répondre

    Bel article très rigoureux, mais ou est la vérité?
    Il faut être un peu  » gothique » pour qualifier le Nouvel obs et Libération de journaux de gauche.
    Il n’y a plus ni droite ni gauche aujourd’hui; il y les volés et ceux qui les volent!

    • Martin
    • 23 février 2018
    Répondre

    Bof.
    ça me parait très exagéré comme point de vue (et franchement baisé). On a du vous le sortir souvent, mais quand même : réfléchissez à ce que vous auriez écrit sur l’amiante il y a 50 ans.

    La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. On saura mieux dans 10 ans.

    Dans votre texte, il y a même quelques énoncés factuellement faux, et qui sont pourtant assénés comme étant factuels (soit disant parce que c’est écrit dans tel rapport de l’Inra, la bonne blague, vous ne savez visiblement pas comment travaillent ces agences ; disons que leur parole est relativement fiable en moyenne, mais pas plus, ça leur arrive régulièrement de publier des énoncés franchement douteux, voire complètement faux ; d’ailleurs beaucoup d’énoncés publiés ne font pas consensus en interne, entre experts de l’Inra).

    Exemple : vous écrivez « L’interdiction du glyphosate signe l’arrêt de mort de cette approche [i.e., absence de labour], et comme le précise l’INRA, l’herbicide est dans ce contexte irremplaçable ». C’est faux. ça reste malheureusement très marginale comme pratique, mais l’agriculture bio sans labour (et sans glyphosate ou autre herbicide, donc) ça existe depuis des plombes, et ça monte peu à peu en puissance ces derniers temps ; franchement ça la fait mal : il suffisait de taper « non labour bio » sur google … (des erreurs aussi grossières pour moi ça pardonne pas, c’est la preuve absolue de la grande subjectivité de votre point de vue).

      • jacques
      • 1 juin 2018
      Répondre

      « La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. On saura mieux dans 10 ans » Vous racontez vraiment n’importe quoi. On en connait assez sur le glyphosate pour prouver le fait qu’il n’y a aucun risque pour la santé. Arrêtez votre mauvaise foi, les études ne disent pas « on ne sait pas » mais il n’y a aucun risque pour la santé. Manifestement, vous n’êtes pas au courant que des milliers d’études ont été réalisées depuis 1974 sur le glyphosate. C’est pas comme si cela faisait seulement dix ans que l’on étudie le glyphosate. La connaissance sur le glyphosate dans 10 ans sera la même qu’aujourd’hui. Non, il n’y a pas besoin d’attendre 10 ans pour connaitre les effets qu’ont le glyphosate sur la santé.
      Et votre comparaison avec l’amiante est ridicule. C’est la même chose avec le tabac. La communauté scientifique était parfaitement au courant des dangers de l’amiante et le tabac. Seulement des lobbyings ont organisé des campagnes de propagande pour jeter le discrédit sur ces études scientifiques et faire douter le grand public. Cela illustre bien que la connaissance qu’a le grand public d’un sujet n’est pas le même que la connaissance qu’à la communauté scientifique.

        • benpal
        • 6 juin 2018
        Répondre

        « les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. » Qui est « on »? Vous? Alors c’est plutôt un manque de connaissance de votre part. Instruisez-vous, ce n’est pas en lisant les OPINIONS que vous allez sortir plus savant.

          • Jaques
          • 19 janvier 2019
          Répondre

          Le debat pourrait être intéréssant : manger du glyphosate ou non ? Je serrais tenter de dire que si cela ne vous derange pas allez-y, et celui que ca dérange fait son choix de son côté… Mon argumentaire ne portera pas sur sa dangereusité, car je n’ai pas les compétences là dessus. Par contre, ce sur quoi je me suis beaucoup intéréssé ce sont les methodes d’agriculture et l’écologie des sol (donc de fait, de ceux qui y vivent, petitspetits et grands). Ah elle est belle l’image glorifiée, déifiée de l’homme maitre de la nature ! Que ferrait la nature sans labour, sans engrais, sans herbicides, pesticides ? vouée à l’echec, à la desertification ! Ah…? comment cà, le regne végétale nous à précédé de quelques milliards d’années ?? Seul ? Oui, et j’affirme qu’il nous survivra ! En 60 ans nous avons tués nos sols agricoles, nous semmons dans des desert sous perfusion chimique. Ce que la nature à développé en quelques milliards d’années nous sommes entrain de le détruire en moins d’un siècle. Penser que l’homme peut s’extraire de la nature et ne plus cohabiter avec elle s’est se tromper lourdement sur nos chances de survies. Revenons au glyphosates puisque c’est le sujet, le glyphosate est un herbicide systémique, il ne ferra donc aucune différence entre les plantes mise à part celles que qui auront été transformée et vendu (et qui sont sterille… mais c’est un autre sujet). Pourtant les plantes sont absolument nécéssaires, ce sont des organisme autonomes qui synthétisent la lumière pour former de la matière organique, ce sont les seules à pouvoir faire ca et elles sont à la base de toute la chaine alimentaire. Elles sont essentielles pour la preservation de la biodiversité, elles nourrisent les grands herbivores mais aussi une faune microscopique imensense qui maintient la vie sur terre. Il est vitale qu’ellent vivent, même dans un chant cultivé où elle nourissent le sol et donc les cultures et évitent la monoculture si fragile (à moins d’acheter certaines graines et de les bourrer de chimie…). Mais pensez-vous qu’un herbicide systémique ne touchera que les plantes ? non, les vers voient leurs muqueuses brulées. les bacteries sont tuées elles aussies et les champigons rejoingent tout ce beau monde dans la tombe… Voila, vous venez de tuer les 3 principeaux créateur de sol, ceux qui décomposent la matière, nourissent les plantes et rendent les terres fertiles. Sans eux vous etes contraint à planter dans une terre stérile devenue beton, vous devrez labourer toujours plus profond dans l’espoir vain de l’ameublir et pour tenter de remonter un peu de matière humique épargnée (ce qui tue plus de vers, arache le micelium et étouffe les bacteries, rebelote) et vous n’avez plus d’autres choix que de semmer des petites boules blanches pour que vos graines survivent (ces meme petites boules qui polluent les l’eau des nappes que vous boirez et achève le travail de destruction de la vie du sol).
          Voila, la mort biologique des sols, mais la mort biologique entrainent leur mort physique. Sans vie et donc sans le travails des vers et autres auxilières les sols sont perméables (les vers vont créent un reseaux complex en profondeur inimitable par la charue qui ne ferra que retourner un peu de terre) : inondations en même temps que les nappes tarissent. Sans matière organique les sols deviennent durs et toujours plus perméables : re-inondations et des nappes toujours vides. Ces inondations rincent les sols qui n’ont plus de plantes pour les structurer: érosion. Voila la mort physique des sols, ils disparaissent petit à petit, c’est mesurer, ca se compten en tonne par hectare.

          Alors c’est ca le progrès de l’homme ? Detruire la vie pour récolter des plantes artificialisées, dévitalisées, pauvres en nutriment tout en condamnant notre ressource primaire : la terre ?

          Quand on sait (parce qu’on l’a fait pendant longtemps et jusqu’a très récement et parce que certains le pratiquent encore) que l’on peut parfaitement produire en choyant cette vie du sol qui s’occupera toute seule de faire pousser notre nourriture, pour pas un sous, sans danger pour la biodiversité (nous compris)… Je vous invite à lire les traveaux du couple Bourgignon, la culture sous couvert, la phénoculture, et tout un tas d’alternatives que je ne connait pas encore et qui se passent de glyphosoate pour le plus grand bien, non pas des hommes, mais de l’ensemble de la biodiversité !

          Ramener ce débat à l’homme seul est une grossière erreur !

      • jacques
      • 1 juin 2018
      Répondre

      « La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas » vous racontez n’importe quoi. Si on sait cela ne présente aucun danger. Le glyphosate n’est pas quelque chose de nouveau. Le glyphosate n’est pas un sujet d’études récent. Il y a eu des milliers d’études réalisées depuis 1974 sur le glyphosate. Alors, il est faux de dire qu’on en sera plus dans 10 ans et qu’à l’heure actuelle, on ne sait pas.
      Si le glyphosate était dangereux pour la santé humaine, on s’en serait rendu compte.
      Et la comparaison avec l’amiante ou le tabac est totalement absurde. Justement, dans les deux cas, la communauté scientifique dénoncait les dangers mais les lobbys arrivaient à semer les doutes sur les travaux scientifiques au sein du grand public.

      • Guillaume
      • 31 mai 2018
      Répondre

      Bonjour Martin.
      Juste pour l’Amiante: ce que vous sous entendez n’aurait pas eu lieu car la communauté scientifique était clair sur le sujet à cette époque: amiante = Danger. L’Etat avait clairement décidé de nier les fait et les scientifiques.

    • JanusB
    • 29 janvier 2018
    Répondre

    Bonjour et merci pour cette étude. Autant se positionner d’entrée : je me situe comme farouchement écolo ET rationaliste. Pour tout dire, j’ai même fait partie de l’organisation de la première marche contre Monsanto. J’avais été choqué dès les premiers instants par l’attitude de mes petits camarades qui s’acharnaient contre Monsanto en s’engouffrant dans une dialectique dualiste (Monsanto = diable). Dialectique évidemment simpliste et biaisée mais aussi pénalisante pour la cause écolo (par écolo, j’entends la qualité environnementale, pas une idéologie politique). Toujours plus facile de faire l’impasse sur une véritable reflexion et de s’engouffrer dans l’émotionnel. Évidemment, ce type de biais n’a rien de particulier au milieu écolo. Même des scientifiques patentés sont sujets à ce type de biais. Bref… il me semblait alors que Monsanto était l’arbre qui cachait la forêt. Aujourd’hui, je suis acquis au fait que le glyphosate n’est pas cancérigène. Tant mieux… Cela dit, votre étude me parait aussi biaisée en cela que si elle met en évidence des biais cognitifs manifestes, elle n’en résout pas moins la question de fond, à savoir l’impact environnemental (et sociétal) de nos modes de production agro-alimentaire. Que le glyphosate soit un gain écologique en minimisant la pratique du labourage (meilleur qualité des sols, économie carbone), soit. Mais on ne peut nier que, cancérigène ou pas, il favorise la monoculture qui est directement responsable de l’érosion de la biodiversité. Restent aussi en suspens les questions de la propriété des semences, de la concentration capitalistique, etc… Bref, le débat est loin d’être clos. Reste à le recentrer sur les vrais problématiques, quelles que soient nos orientations politiques.

    • Pierre
    • 28 janvier 2018
    Répondre

    Bonjour
    Un article du web qui décortique une étude scientifique, à priori indépendante, sur les liens entre glyphosate et cancer chez les agriculteurs. Très intéressant.
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2017/11/12/glyphosate-le-nouvel-amiante/

    • Philippe Stoop
    • 28 décembre 2017
    Répondre

    Bravo pour cette excellente étude, qui montre bien qu’il y a bien du travail à faire pour rétablir une vision équilibrée des impacts sanitaires et environnementaux de l’agriculture.
    Il y a toutefois un point qui aurait mérité d’être davantage souligné : si les medias ne citent que rarement des avis d’experts, il faut leur reconnaître une excuse : les vrais experts ne se bousculent pas pour s’exposer sur ce sujet.
    L’EFSA et l’ECHA ne se sont exprimées que par des textes publiés sur leurs sites Web, certes accessibles à tous mais très techniques, sans aucun effort de vulgarisation. Quant à l’INRA, il n’a pas brillé par son courage politique sur ce sujet : vous citez à juste titre son article de synthèse sur la comparaison à long terme entre agriculture conventionnelle, bio, et de conservation. Cet article aurait pu être un argument de poids dans le débat sur les effets environnementaux du glyphosate… si l’INRA n’y avait pas occulté que du glyphosate avait été utilisé dans les parcelles en agriculture de conservation ! Pour plus d’informations sur ce travail, voir http://www.forumphyto.fr/2017/10/09/lagriculture-de-conservation-avec-glyphosate-championne-de-la-biodiversite-des-sols/
    On ne peut donc guère reprocher aux medias généralistes de ne pas avoir repéré par eux-mêmes un élément favorable au glyphosate, quand il a été dissimulé avec autant de soin par l’Institut qui l’a produit…

    • Sakay
    • 16 décembre 2017
    Répondre

    Merci pour cet article ! Je ne m’étais pas vraiment intéressé à ce sujet jusqu’au dernier vote de la commission européenne. Lorsque j’ai vu les réactions extrêmement polarisées et les titres de presse alarmistes que cela pouvait susciter j’ai voulu me faire mon avis. Bref, tout ça pour dire que je suis en plein processus de réflexion et d’analyse sur le sujet.

    Le premier élément pour moi c’est le consensus scientifique. Mon a priori était qu’il était démontré par les scientifiques que le glyphosate et ses dérivés sont dangereux pour l’environnement et la santé humaine. Bon raté, je vois rapidement que c’est plutôt le contraire qui ressort des études des agences de santé de nombreux pays.

    Ok, donc pourquoi y a t-il autant débat ? Et là je tombe sur le bazar des pros et antis qui tapent sur les agences machin et les organismes bidules. Clairement, c’est le foutoir ! Et quand j’écoute ou que je lis les arguments des anti-glyphosate, je dois avouer que j’ai de sérieux doute sur la crédibilité de l’EFSA. Je ne parle pas des conclusions, je parle de l’agence en elle-même et de sa méthode d’évaluation.

    D’abord il y a le scandale des copier-coller dont vous parlez. J’ai regardé le document et il ne s’agit pas que de liste d’études et d’abstract. Rien que sur la page 2 (529 pour eux) par exemple, il s’agit d’un état de l’art sur l’épidémiologie. Il y a quand même un très gros morceau qui vient de la GTF. Pourtant à mon avis c’est la partie essentielle l’état de l’art… C’est justement ce que nous leur demandons de faire. L’agence devrait le faire elle-même et ne pas laisser cette partie aux industriels. C’est le cas aussi un peu plus loin sur les  »Additional comments ». Même s’il ne s’agit que d’un nombre limité de page sur l’ensemble de l’étude, j’ai tendance a mettre -1 pour la crédibilité de l’agence sur un coup comme ça. Je conçois qu’ils s’appuient sur le dossier des industriels, mais dans ce cas il faut le citer, le signaler, enfin indiquer d’une manière ou d’une autre que cette partie a été rédigée par quelqu’un d’autre (par exemple en la faisant apparaître en rouge comme dans le lien que vous donnez).

    Ensuite il y a le mode de fonctionnement de l’EFSA. Ce que j’ai compris là-dessus me vient essentiellement de cet article de Stéphane Foucart: http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/28/roundup-le-pesticide-divise-l-union-europeenne-et-l-oms_4891222_3244.html (mars 2016). Si j’essaie de le situer, il semble plutôt opposé au glyphosate, donc il y a potentiellement un biais ici. Mais je lui fais confiance pour décrire la procédure d’évaluation par l’EFSA avec précision. Le fait que le nom des experts participant à la rédaction du rapport ne soit pas connu et que seulement une petit minorité des experts nationaux aient acceptes d’avoir leur nom rendu public n’est vraiment pas terrible. Je ne sais pas si c’est quelque chose qui est courant (dans le médicament par exemple), mais je pense que l’indépendance des personnes rédigeant le rapport doit pouvoir être vérifiée et pas seulement déclarative. Là aussi, crédibilité de l’agence -1.

    Peut être que je suis trop exigeant et que je place mon curseur trop loin du côté de la méfiance et la suspicion. Je n’oublie pas qu’à la base je pensais que le glyphosate était dangereux et que j’étais donc plutôt contre. Biais potentiel. Que pensez-vous de ces points sur l’EFSA ?

    J’ai une autre question, Foucart explique dans son papier que le CIRC n’utilise pas certaines études des industriels car les données sont confidentielles. Sont-elles pour autant publiées dans des revues scientifiques ? Je ne sais pas s’il est possible de publier dans des revues scientifiques avec des données confidentielles… A mon avis non mais je n’en suis pas sûr. Dans tous les cas je suis assez d’accord que la non publicité des données d’une étude est problématique pour des questions de santé.

    En tout cas analyse très intéressante sur la presse ! La figure  »Répartition de l’audience selon le ratio pour/contre des articles » est frappante. En revanche je me demande dans qu’elle mesure elle peut être biaisée par la sociologie des utilisateurs actifs sur Facebook. Une manière de réduire cela serait peut être de pondérer l’audience de l’article par l’audience moyenne des articles du journal en question. Mais c’est une autre quantité de travail !

    • Blivet
    • 13 décembre 2017
    Répondre

    C’est très intéressant et même instructif sur le comportement des médias de gauche …..et de quoi se trouvent gavées les personnes un peu idéalistes qui forment les bataillons des électeurs des « gauches « , militants comme sympathisants.
    La même chose se retrouve dans la plupart des thèmes abordés de la vie publique, défendant systématiquement un parti pris, toujours qualifié au besoin de progrès, sûr de leur fait et ne tolérant aucune réserve.
    Les médias de droite apparaissent être plus mesurés, équilibrés, même si l’aspect économique semble bien souvent primer sur les autres considérations.

    • Ju Maress
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    J’apprécie la prise en compte et l’explication concernant l’agriculture de conservation! C’est un sujet qui n’est jamais abordé par les médias quand il s’agit de parler de glyphosate. Je ne suis pas pour cet herbicide dans la mesure où pour moi son utilisation ne permet pas une agriculture 100% durable. En revanche, comme vous le dites, c’est un levier très important pour les agriculteurs qui souhaitent transitionner vers l’agriculture de conservation des sols (AC). Mais je ne pense pas qu’il soit si indispensable comme nous le fait ressentir l’INRA ou votre article. Des agriculteurs ont démontré qu’ils pouvaient s’en passer avec ce type de pratiques. Mais je suis bien consciente que c’est une alternative qui bien souvent entraîne la baisse des rendements les premières années de transition, le temps de récupérer la vie du sol… Du coup, je pense que l’état (ou l’UE?) devrait soutenir les agriculteurs qui sont dans des démarches de transition à l’AC (les 5 premières années par exemple) si l’on veut à la fois l’abolition du glyphosate et maintenir les rendements de ces derniers. On interdit un herbicide (sans compter qu’il y en aura d’autres qui le remplaceront), le glyphosate, mais on ne prend pas en compte un type d’agriculture qui va dans le sens de cette mesure… Voilà toute l’absurdité de notre système!

    • JC
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour,
    Le débat écologiste sur l’agriculture se concentre donc sur le glyphosate actuellement, souvent mélangé avec le round-up dont c’est la molécule active, si j’ai bien compris, mais qui comporte en outre de nombreux autres produits.
    Déjà, est-ce que les agriculteurs pulvérisent plutôt du glyphosate pur ou du Round-up? Si c’est la seconde réponse, ça peut expliquer l’insistance contre le principe actif.
    Ensuite, la science nous explique aussi les dégâts de l’agriculture sur la biodiversité, sur les sols et sur les eaux. Étonnement, effectivement, le débat se concentre sur le glyphosate au lieu de prendre en compte tous les produits et les techniques qui mettent notre environnement en danger. Les médias cités (et vous-même) portent-ils leur attention constante à la protection de notre écosystème et à notre législation largement trop permissive (au vu de l’extinction d’espèces d’insectes et à l’état des cours d’eau) ou ne parlent-ils de pesticide lorsqu’il y a un os douteux à ronger? Existe-t-il le même acharnement à débunker des produits qui sont autorisés alors qu’ils devraient être interdits?

    • Soadfan Daemon
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour,

    Vous opposez l’avis du CIRC au reste, est-ce vraiment le cas? Les autres agences semblent démentir une quelconque dangerosité aux doses concernées, mais même si ce n’est pas dangereux, il pourrait être classé en même tant comme cancérigène possible (alors oui, plutot 2b que 2a). Ce que je veux dire c’est que par exemple la charcuterie est il me semble cancérigène avéré, mais la dangerosité au final est ridicule vu les doses. Ce n’est pas incompatible.

    Qu’en pensez-vous ?

    Cordialement

      • Croustiabt
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      En fait, y a une grosse confusion dans les médias autour des risques et du danger. Le CIRC parle du danger, les autres agences prennent le contexte en compte, et donc ont démenti sur le risque.
      Une hache, une scie, c’est dangereux. Mais avec des précautions adaptées, ce n’est pas risqué.

      Dans l’idée, c’est la confusion qui est entretenue, particulièrement chez Le Monde et chez l’Obs, sans faire le tri.

    • Olivier
    • 10 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour, bravo pour cet article bien documenté. Je regrette toutefois qu’il n’y ait aucune analyse sur l’effet de l’utilisation du glyphosate sur la biodiversité. Il est redoutablement efficace pour faire disparaître les plantes et du même coup les pollinisateurs et en cascade les animaux en haut de la chaîne alimentaire. Cela n’est il pas aussi à intégrer au débat ?
    cordialement

      • Jiembé
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Pourtant la question « et environnement ? » détaille bien cette problématique, et montre que selon l’usage qui est fait du glyphosate il peut être plus néfaste ou plus bénéfique pour l’environnement que l’agriculture biologique.

      • DL
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Le glyphosate détruit effectivement herbes mais c’est aussi le cas du travail du sol qui en plus les enfouies en laissant le sol nu. La maitrise de l’enherbement au moment du semis est indispensable pour l’avenir de la culture, que ce soit avec du glyphosate ou avec une charrue. Le travail du sol est d’ailleurs bien plus problématique (érosion, destructuration du sol, lessivage…) qu’une application de glyphosate surtout si elle est utilisée dans le cadre de l’agriculture de conservation. Tout acte de production agricole (même bio) à un impact sur la biodiversité. Interdire le glyphosate n’améliorera pas l’exemple que vous citez

    • Cyrille Lewandowski
    • 10 décembre 2017
    Répondre

    Que l’AFIS arrête avec ces conneries! Le glyphosate est un faux problème. C’est un chiffon rouge : on laisse les écolos dire n’importe quoi parce que c’est un produit has-been qui n’a pas d’avenir économique. C’est un os à ronger. Et au lieu de faire des articles important, l’AFIS perd son temps à débunker les idioties des écolos nourries par les idioties des groupes agrochimiques. A quand un vrai article sur l’agriculture? L’AFIS se fait manipuler de la même manière que les écolos. C’est navrant.

      • lemiere jacques
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      pas l’afis..mais au nom de quoi penseriez vous que vous devez débattre de l’agriculture? Le débat se fait en achetant tel ou tel produit..
      On peut débattre de la pollution..des conséquences de santé publique..induite par des pratiques agricole mais si vous ne démontrez pas d’effet négatifs significatifs d’une pratique sur autrui..vous n’avez rien à en dire… ce qui ne vous empêche pas de boycotter les produits si vous n’aimez pas telle ou telle chose.
      Vous avez le droit de boycotter, mais interdire à autrui des pratiques c’est autre chose.

      • Chèvre Pensante
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Bonjour,

      Je pense qu’il y a une erreur. Ce blog n’a aucun rapport avec l’AFIS, bien que nous l’apprécions.

        • Mahen
        • 28 janvier 2018
        Répondre

        Merci pour votre article que trouve très intéressant, même si je pense qu’il serait intéressante de compléter la partie sur le consensus scientifique ; car en tant que bête citoyen il me semblait que c’est là que résidait la principale difficulté. (car cela ne m’étonne pas tellement que les journaux de gauche s’intéressent moins au portefeuille qu’à la santé et c’est ce qu’on leur demande !).

        Mais je voulais en fait juste réagir avec votre réponse sur l’AFIS. J’ai acheté 2 fois leur publication « pseudo-sciences ». Et j’avoue, sans être aucunement capable d’évaluer la pertinence / la qualité des articles de cette revue, y avoir absolument uniquement lu des arguments pro-agriculture productiviste, contre le bio, pro-OGM, à un tel point que cela apparaissait vraiment comme du militantisme. Qu’en pensez-vous ?

          • Blank
          • 16 janvier 2019
          Répondre

          Tout est evidement très nuancé. En regle général, la revue « Pseudo-Science » est plutot bonne. Encore plus sur le sujet de l’agriculture (tant qu’on ne rentre pas dans le sujet de patrimoine et culture francaise). L’argumentaire pro agriculture productiviste n’est pas sans interet. : un champ n’étant pas plus efficace qu’une foret en terme d’absorption de CO2, il est plus intéressant de prendre le moins de place possible pour en rendre à la nature, tout en produisant autant que possible pour nourrir tout le monde.
          Les OGM sont une solution pour réaliser ça, puisqu’ils veulent être modifier pour mieux résister à des insectes/virus/… et donc avoir moins de perte, donnant ainsi un meilleur rendement.
          Le bio a des éléments intéressant, mais s’interdit (par dogme) l’utilisation de la moindre technologie moderne pour améliorer son rendement. On comprends donc pourquoi la revue est pro OGM et anti bio puisque comme toujours, la réponse se trouve au milieu.

          Je suis content de voir en tout cas des journalistes, et jeunes doctorants se deployer pour parler du sujet.
          Dans la liste on trouveras en tant que jurnaliste : Emmanuelle Ducros et Geraldine Woessner
          En doctorant on a l’excellent Eugene avec sa chaine Youtube Matadon, mais aussi BunkerD et ses 3 (4 ?) articles sur le sujet.



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    • Dubois Solène
    • 26 mai 2019
    Répondre

    Bonjour,
    J’ai besoin d’un conseil directement lié au traitement médiatique du débat sur le glyphosate.
    Tous mes proches et amis sont enfermés dans le spirale Le Monde / Libération sur cette question, et je ne leur ai jamais fait part de ma position sur le sujet, qui rejoint le consensus scientifique. Or l’un d’eux, le plus « militant » a su que je n’ai pas le même avis qu’eux, et depuis me mitraille d’accusations et d’articles Le Monde pour me convaincre. Je ne souhaite convaincre personne, et si je le questionne sur ses convictions en utilisant uniquement des faits il crie au complot Monsanto, qui selon lui à atteint l’intégralité du monde de la recherche (oui oui, les milliers d’études sur le sujet.). Je ne veux pas le convaincre, mais je ne sais plus quoi faire pour qu’il comprenne que je puisse avoir un avis divergent et arrête de m’asséner des articles. Pour calmer le jeu j’ai dû lui mentir et admettre que peut être le monde de la science est entièrement manipulé, car il n’est absolument pas disposé à s’ouvrir. Je sais que c’est mal. Et depuis il n’en peut plus de fanfaronner. Si vous avez un début d’idée pour les nombreuses personnes dans mon cas, merci à vous.

    • Jo
    • 18 janvier 2019
    Répondre

    Il ne faut pas oublier que le glyphosate n’est pas utilisé comme tel. Le glyphosate n’est que la substance active d’un joli cocktail nommé RoundUp. Etudier l’impact du glyphosate n’a pas réellement d’intérêt vu que ce n’est pas ce produit qu’on pulvérise. Comment évaluer donc les possibles réactions entre ces substances ? Et rappelons qu’il n’est pas autorisé d’étudier le RoundUp pour cause de « secret industriel ». Tout ça est du pur scandale à la base, avant tout débat. Etudions les produits du commerce eux-mêmes, au lieu d’étudier chacune des substances qui les composent indépendamment …

      • yann
      • 4 septembre 2019
      Répondre

      Lorsque l’étude de cohorte américaine de 2017 (une des plus importante jamais faite sur un produit phytosanitaire) sur 52000 utilisateurs suivis durant des années (17 ou 20 ans ?) arrive a démontrer qu’il n’y a aucun problème de santé , ce n’est pas que la molécule glyphosate qui est dédouané mais bien les produits commerciaux formulés et utilisés dans leurs activités professionnels par les personne faisant parti de la cohorte ! De plus il est faux de dire que ce n’est que la molécule glyphosate qui est étudié pour les homologations .C’est seulement vrai au niveau de l’homologation européenne mais chaque état membre ensuite homologue les produits commerciaux en entier un par un en tenant compte de leurs formulations spécifique d’où le retrait d’ailleurs d’un des coformulant pour l’une des formulations étudiés.

    • Nino
    • 2 décembre 2018
    Répondre

    Cet article repose sur une prise de position en faveur du Glyphosate. Ce n’est pas du tout une étude objective même si c’était l’intention et je comprends la démarche. La lecture faite des documents citées est approximative, parfois erronée et les conclusions tirés sont discutables. Contrairement à ce qui est dit, certains scientifiques mettent en garde contre ce produit et au minimum pensent qu’il convient de mener des études complémentaires avant de prendre des dispositions qui pourraient s’avérer dramatiques. Par exemple ici : https://www.actu-environnement.com/ae/news/glyphosate-cancer-christopher-portier-efsa-echa-29104.php4. J’en ai fait une lecture et réflexion attentive. Peut-être j’essaierai de la partager si je trouve comment faire.

    • anto desouza
    • 17 octobre 2018
    Répondre

    Hey ,

    Je vois le site http://www.chevrepensante.fr et son impressionnant. Je me demande si le contenu ou les bannières des options de publicité disponibles sur votre site?

    Quel sera le prix si nous souhaitons mettre un article sur votre site?

    Note: L’article ne doit pas être un texte comme sponsorisé ou faire de la publicité ou comme ça

    À votre santé
    anto desouza

    • Collargolle
    • 27 août 2018
    Répondre

    Merci pour cet article.
    Si je peux me permettre, j’y ajouterai une question à laquelle je n’ai pas la réponse mais qui mériterai à mon avis un approfondissement.
    Les réactions des lecteurs montrent qu’une approche rationnelle sur le sujet provoque des réactions de rejet qui relèvent de l’émotion, et un refus de regarder autre chose que les avis scientifiques défavorables au glyphosate. Je me demande donc pourquoi il y a ce besoin, quasi viscéral chez certains, de démontrer que le glyphosate est toxique au point de l’interdire, alors qu’il y a foule de produits beaucoup plus toxiques qui sont en circulation, voire des produits non classés utilisés en agriculture biologique. Car au-delà de ce débat sur la validité des avis des agences scientifiques, tendant à n’écouter que le plus défavorable, il y a aussi la focalisation sur ce produit qui me semble irrationnelle et dysproportionnée. Bouc émissaire? Victime expiatoire?

    • Fab
    • 13 juillet 2018
    Répondre

    Sincèrement je pense que s’intéresser au fond du sujet est plus louable que le ton donné aux médias. Mes deux filles, ma femme ainsi que moi ne pouvons plus manger des fruits et des légumes venant d’Espagne : dans 100% des cas nous développons une forme d’allergie. Les médecins, après analyse nous recommande d’acheter des produit Bio ou Français car la proportion de traitement sur les fruits et légumes est devenue tellement forte que ces allergies se développent de plus en plus. L’Espagne est la Championne de consommations des pesticides en Europe, la France est à la neuvième place (il faudrait analyser la proportion de pesticides par rapport aux terrains exploités dans le pays, je suis presque persuadé que les résultats seraient encore plus discriminants pour l’Espagne). Enfin, lorsque vous comparer le positionnement des Laboratoires, vérifier avant tout qu’ils étudient les même chose …. Cf. la lettre du scientifique Christopher Portier à la Commission Européenne du 29 Mai 2017. Par ailleurs, tous les laboratoires ne se concentrent pas sur les mêmes choses ; tantôt ils se concentrent souvent sur seulement le glyphosate, ou alors ce dernier avec les adjuvants des pesticides, (qui renforcent ses effets). Ce n’est pas la même chose d’étudier une substance active dans un échantillon normal à un autre où ses effets sont multipliés par 10. Votre avis ?

    • charles
    • 4 juin 2018
    Répondre

    Merci pour cet article.

    Une typo a signaler dans la section « EFSA est-elle fiable » : personnel habité à appréhender.

    • gabriel
    • 3 juin 2018
    Répondre

    Cet article est totalement bidon … pardon mais je pense qu’il est directement rédigé par l’inra …

    Ce qui est sur c’est que l’auteur ferait bien de s’informer car il existe de nombreuses alternatives au glyphosate pour désherber, soit des alternatives non chimiques :
    https://www.oeliatec.fr/

    Soit des substitut au glyphosate qui peuvent etre bio et franchement moins aggrésifs :
    https://www.facebook.com/monvoisinjardinier.fr/videos/2034694650182965/?t=7

    Donc quand on reli tout l’article avec ca en tete … Finalement défendre le glyphosate n’a juste aucun sens. Ne serait ce que pour arreter de filer des sous à monsanto, qui ont prouvé mainte et mainte fois qu’ils étaient des ordures.

    A force de vouloir avoir un avis plus « objectif » que la masse et plus « éclairé » on finit par se perdre je pense.

      • Ben
      • 10 janvier 2019
      Répondre

      En parlant de s’informer, prenons par exemple oeliatec, dont vous avez mis un lien illustrant les « alternatives au glyphosate ».
      Sur le site, il est dit (ici: https://www.oeliatec.fr/content/6-principe-desherbage-sans-pesticides) je cite: « Le désherbage à la gouttelette d’eau bouillante par Oeliatec est la solution durable et écologique pour les structures publiques ou les professionnels des espaces verts. ».
      Mais quid de l’agriculture ? Le fait est que, sur votre exemple a minima, vous semblez citer une méthode qui n’a pas l’ambition de pouvoir se substituer au désherbage agricole, mais uniquement a celui des structures publiques, dont les problématiques ne sont clairement pas les mêmes (ni les méthodes, ni les défis logistiques et techniques).
      De ce fait, viens la question adéquate: Votre exemple est il bien choisi ? S’agit t’il vraiment d’une alternative viable, dans la mesure ou un espace vert et un champ agricole n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques ?
      Alors soit, vous avez peut être choisi un mauvais exemple, mais au final, la question est d’un ordre plus général:
      Pour parler d’alternative au glyphosate, il ne suffit pas de dire que « deux produits ou méthodes existent avec une même finalité ». (Ca serait comme parler de la marche a pied comme alternative a l’automobile sans tenir compte de la distances des trajets a effectuer par exemple).
      Il faut aussi comparer leurs efficacités, leurs conséquences sur l’environnement, leurs rendements, etc etc…
      les pesticides bios sont très loin également d’être si peu agressifs que ça (la tolérance de l’agriculture bio a la bouillie bordelaise, pour ne citer qu’elle) et la question du rendement et de l’efficacité de ces produits devrait au moins être abordé quand on veut parler de substituer tel produit a tel autre sans autre raison que « d’arrêter de filer des sous à Monsanto » (qui est une entreprise au passé a minima chargée et qu’il convient a ce titre, de se montrer très sceptiques et méfiants a leur égard)

      • Laura
      • 21 juin 2018
      Répondre

      « Extrait de l’étude illustrant l’intérêt du glyphosate pour la biodiversité. En vert : l’agriculture de conservation, en jaune : l’agriculture biologique, en bleu : l’agriculture conventionnelle »
      -> Sauf que le traitement avec glyphosate c’est en conventionnel (donc bleu). Facile de berner les gens en balançant une figure sans la méthodo et sans la source… On a peut-être pas la même définition de « rigueur journalistique », mais sortir une info de son contexte pour lui faire dire exactement l’inverse, je pense qu’on en est loin, non ?
      Légende de la table 1 de l’article dont est extrait la figure:
      « In conventional: glyphosate (September 2010—1,350 g ha−1), diflufenicanil (October 2010—13.2 g ha−1), isoproturon (October 2010–110 g ha−1), iodosulfuron-methyl-sodium (March 2011—1.87 g ha−1), mesosulfuron-methyl (March 2011—1.87 g ha−1), and mefenpyr-dimethyl (March 2011—5.62 g ha−1).
      In conservation: cycloxydime (September 2010—120 g ha−1) and isoproturon (February 2011—1,200 g ha−1) »
      Pour ceux qui voudrait vérifier la source est là: https://rd.springer.com/article/10.1007/s13593-014-0215-8

        • Ben
        • 10 janvier 2019
        Répondre

        -> « Sauf que le traitement avec glyphosate c’est en conventionnel (donc bleu) »
        Visiblement pas que selon, après 2 minutes de recherches, au moins agriculture-de-conservation.com (https://agriculture-de-conservation.com/LE-GLYPHOSATE-EST-IL-LE-4E-PILIER.html) ou encore l’action agricole picarde (http://www.action-agricole-picarde.com/actualites/glyphosate-l-agriculture-de-conservation-des-sols-retient-son-souffle:ZER1KODG.html) ou encore forum-phyto.com (http://www.forumphyto.fr/2017/10/09/lagriculture-de-conservation-avec-glyphosate-championne-de-la-biodiversite-des-sols/).

        Alors soit, je ne peux pas être suffisamment sur de la qualité de ces sources concernant la nécessité d’herbicides comme le glyphosate dans l’agriculture de conservation, mais visiblement, votre affirmation concernant le fait de berner les gens se heurte au moins a la nécessité d’argumenter sur le pourquoi l’agriculture de conservation n’est pas concerné par l’utilisation du glyphosate.
        En l’absence d’une telle démonstration, on peut argumenter que le glyphosate est peut être également utilisé en agriculture conventionnelle, mais pas qu’il s’agit d’une tentative de berner qui que ce soit, puisque ce qui y est dit semble être strictement correct: Le Glyphosate est aussi largement utilisé dans le cadre de l’agriculture par conservation (ici en jaune).

          • Laura
          • 8 mai 2019
          Répondre

          ->“pas que” -> ben si que. Cette figure est tirée d’un article scientifique qui compare 3 modes de cultures, “conventionnel”, “bio” et “conservation”. Or dans cette étude la seule et unique modalité qui contient du glyphosate est l’agriculture conventionnelle (donc la pire ici en termes de biodiversité). Donc extraire cette figure du contexte et lui rajouter cette légende “Etude montrant l’intérêt du glyphosate pour la biodiversité” est faux et malhonnête. Une telle manipulation dans un article scientifique serait qualifiée de fraude. Comme l’étude montre aussi des effets positifs de l’agriculture bio, je pourrais tous aussi bien, suivant exactement la même démarche, utilise la même figure est dire “étude montrant l’intérêt du cuivre sur la biodiversité”, alors qu’aucun traitement au cuivre n’est utilisé ici, et que quand bien même ce serait le cas, le dispositif expérimental ici ne permettrait pas de mettre en avant cet effet spécifiquement (nécessiterait de comparer un traitement avec cuivre et un sans cuivre). Apres je vous lancerai vers une étude qui montre l’utilité du cuivre en bio (étude qui n’aurait rien à voir avec la précédente mais ça en s’en fout). Si vous appelez ca rigueur scientifique moi j’appelle ca de la manipulation. Avec de tel raisonnements je pourrais même vous démontrez que la terre est plate.

            • yann
            • 4 septembre 2019

            non l agriculture de conservation utilise du glyphosate et ne peut même surtout pas s’en passer (surtout pour culture de printemps) pour continuer ses pratiques basées sur des sols toujours couverts. Et s’est le fait que les sols soient toujours couvert et sans aucun travail de sol qui la différencie de l’agriculture conventionnel

    • dantes
    • 15 mai 2018
    Répondre

    Bel article très rigoureux, mais ou est la vérité?
    Il faut être un peu  » gothique » pour qualifier le Nouvel obs et Libération de journaux de gauche.
    Il n’y a plus ni droite ni gauche aujourd’hui; il y les volés et ceux qui les volent!

    • Martin
    • 23 février 2018
    Répondre

    Bof.
    ça me parait très exagéré comme point de vue (et franchement baisé). On a du vous le sortir souvent, mais quand même : réfléchissez à ce que vous auriez écrit sur l’amiante il y a 50 ans.

    La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. On saura mieux dans 10 ans.

    Dans votre texte, il y a même quelques énoncés factuellement faux, et qui sont pourtant assénés comme étant factuels (soit disant parce que c’est écrit dans tel rapport de l’Inra, la bonne blague, vous ne savez visiblement pas comment travaillent ces agences ; disons que leur parole est relativement fiable en moyenne, mais pas plus, ça leur arrive régulièrement de publier des énoncés franchement douteux, voire complètement faux ; d’ailleurs beaucoup d’énoncés publiés ne font pas consensus en interne, entre experts de l’Inra).

    Exemple : vous écrivez « L’interdiction du glyphosate signe l’arrêt de mort de cette approche [i.e., absence de labour], et comme le précise l’INRA, l’herbicide est dans ce contexte irremplaçable ». C’est faux. ça reste malheureusement très marginale comme pratique, mais l’agriculture bio sans labour (et sans glyphosate ou autre herbicide, donc) ça existe depuis des plombes, et ça monte peu à peu en puissance ces derniers temps ; franchement ça la fait mal : il suffisait de taper « non labour bio » sur google … (des erreurs aussi grossières pour moi ça pardonne pas, c’est la preuve absolue de la grande subjectivité de votre point de vue).

      • jacques
      • 1 juin 2018
      Répondre

      « La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. On saura mieux dans 10 ans » Vous racontez vraiment n’importe quoi. On en connait assez sur le glyphosate pour prouver le fait qu’il n’y a aucun risque pour la santé. Arrêtez votre mauvaise foi, les études ne disent pas « on ne sait pas » mais il n’y a aucun risque pour la santé. Manifestement, vous n’êtes pas au courant que des milliers d’études ont été réalisées depuis 1974 sur le glyphosate. C’est pas comme si cela faisait seulement dix ans que l’on étudie le glyphosate. La connaissance sur le glyphosate dans 10 ans sera la même qu’aujourd’hui. Non, il n’y a pas besoin d’attendre 10 ans pour connaitre les effets qu’ont le glyphosate sur la santé.
      Et votre comparaison avec l’amiante est ridicule. C’est la même chose avec le tabac. La communauté scientifique était parfaitement au courant des dangers de l’amiante et le tabac. Seulement des lobbyings ont organisé des campagnes de propagande pour jeter le discrédit sur ces études scientifiques et faire douter le grand public. Cela illustre bien que la connaissance qu’a le grand public d’un sujet n’est pas le même que la connaissance qu’à la communauté scientifique.

        • benpal
        • 6 juin 2018
        Répondre

        « les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas. Vraiment pas. » Qui est « on »? Vous? Alors c’est plutôt un manque de connaissance de votre part. Instruisez-vous, ce n’est pas en lisant les OPINIONS que vous allez sortir plus savant.

          • Jaques
          • 19 janvier 2019
          Répondre

          Le debat pourrait être intéréssant : manger du glyphosate ou non ? Je serrais tenter de dire que si cela ne vous derange pas allez-y, et celui que ca dérange fait son choix de son côté… Mon argumentaire ne portera pas sur sa dangereusité, car je n’ai pas les compétences là dessus. Par contre, ce sur quoi je me suis beaucoup intéréssé ce sont les methodes d’agriculture et l’écologie des sol (donc de fait, de ceux qui y vivent, petitspetits et grands). Ah elle est belle l’image glorifiée, déifiée de l’homme maitre de la nature ! Que ferrait la nature sans labour, sans engrais, sans herbicides, pesticides ? vouée à l’echec, à la desertification ! Ah…? comment cà, le regne végétale nous à précédé de quelques milliards d’années ?? Seul ? Oui, et j’affirme qu’il nous survivra ! En 60 ans nous avons tués nos sols agricoles, nous semmons dans des desert sous perfusion chimique. Ce que la nature à développé en quelques milliards d’années nous sommes entrain de le détruire en moins d’un siècle. Penser que l’homme peut s’extraire de la nature et ne plus cohabiter avec elle s’est se tromper lourdement sur nos chances de survies. Revenons au glyphosates puisque c’est le sujet, le glyphosate est un herbicide systémique, il ne ferra donc aucune différence entre les plantes mise à part celles que qui auront été transformée et vendu (et qui sont sterille… mais c’est un autre sujet). Pourtant les plantes sont absolument nécéssaires, ce sont des organisme autonomes qui synthétisent la lumière pour former de la matière organique, ce sont les seules à pouvoir faire ca et elles sont à la base de toute la chaine alimentaire. Elles sont essentielles pour la preservation de la biodiversité, elles nourrisent les grands herbivores mais aussi une faune microscopique imensense qui maintient la vie sur terre. Il est vitale qu’ellent vivent, même dans un chant cultivé où elle nourissent le sol et donc les cultures et évitent la monoculture si fragile (à moins d’acheter certaines graines et de les bourrer de chimie…). Mais pensez-vous qu’un herbicide systémique ne touchera que les plantes ? non, les vers voient leurs muqueuses brulées. les bacteries sont tuées elles aussies et les champigons rejoingent tout ce beau monde dans la tombe… Voila, vous venez de tuer les 3 principeaux créateur de sol, ceux qui décomposent la matière, nourissent les plantes et rendent les terres fertiles. Sans eux vous etes contraint à planter dans une terre stérile devenue beton, vous devrez labourer toujours plus profond dans l’espoir vain de l’ameublir et pour tenter de remonter un peu de matière humique épargnée (ce qui tue plus de vers, arache le micelium et étouffe les bacteries, rebelote) et vous n’avez plus d’autres choix que de semmer des petites boules blanches pour que vos graines survivent (ces meme petites boules qui polluent les l’eau des nappes que vous boirez et achève le travail de destruction de la vie du sol).
          Voila, la mort biologique des sols, mais la mort biologique entrainent leur mort physique. Sans vie et donc sans le travails des vers et autres auxilières les sols sont perméables (les vers vont créent un reseaux complex en profondeur inimitable par la charue qui ne ferra que retourner un peu de terre) : inondations en même temps que les nappes tarissent. Sans matière organique les sols deviennent durs et toujours plus perméables : re-inondations et des nappes toujours vides. Ces inondations rincent les sols qui n’ont plus de plantes pour les structurer: érosion. Voila la mort physique des sols, ils disparaissent petit à petit, c’est mesurer, ca se compten en tonne par hectare.

          Alors c’est ca le progrès de l’homme ? Detruire la vie pour récolter des plantes artificialisées, dévitalisées, pauvres en nutriment tout en condamnant notre ressource primaire : la terre ?

          Quand on sait (parce qu’on l’a fait pendant longtemps et jusqu’a très récement et parce que certains le pratiquent encore) que l’on peut parfaitement produire en choyant cette vie du sol qui s’occupera toute seule de faire pousser notre nourriture, pour pas un sous, sans danger pour la biodiversité (nous compris)… Je vous invite à lire les traveaux du couple Bourgignon, la culture sous couvert, la phénoculture, et tout un tas d’alternatives que je ne connait pas encore et qui se passent de glyphosoate pour le plus grand bien, non pas des hommes, mais de l’ensemble de la biodiversité !

          Ramener ce débat à l’homme seul est une grossière erreur !

      • jacques
      • 1 juin 2018
      Répondre

      « La seule position rationnelle aujourd’hui sur les effets possibles du glyphosate sur la santé, c’est qu’on ne sait pas » vous racontez n’importe quoi. Si on sait cela ne présente aucun danger. Le glyphosate n’est pas quelque chose de nouveau. Le glyphosate n’est pas un sujet d’études récent. Il y a eu des milliers d’études réalisées depuis 1974 sur le glyphosate. Alors, il est faux de dire qu’on en sera plus dans 10 ans et qu’à l’heure actuelle, on ne sait pas.
      Si le glyphosate était dangereux pour la santé humaine, on s’en serait rendu compte.
      Et la comparaison avec l’amiante ou le tabac est totalement absurde. Justement, dans les deux cas, la communauté scientifique dénoncait les dangers mais les lobbys arrivaient à semer les doutes sur les travaux scientifiques au sein du grand public.

      • Guillaume
      • 31 mai 2018
      Répondre

      Bonjour Martin.
      Juste pour l’Amiante: ce que vous sous entendez n’aurait pas eu lieu car la communauté scientifique était clair sur le sujet à cette époque: amiante = Danger. L’Etat avait clairement décidé de nier les fait et les scientifiques.

    • JanusB
    • 29 janvier 2018
    Répondre

    Bonjour et merci pour cette étude. Autant se positionner d’entrée : je me situe comme farouchement écolo ET rationaliste. Pour tout dire, j’ai même fait partie de l’organisation de la première marche contre Monsanto. J’avais été choqué dès les premiers instants par l’attitude de mes petits camarades qui s’acharnaient contre Monsanto en s’engouffrant dans une dialectique dualiste (Monsanto = diable). Dialectique évidemment simpliste et biaisée mais aussi pénalisante pour la cause écolo (par écolo, j’entends la qualité environnementale, pas une idéologie politique). Toujours plus facile de faire l’impasse sur une véritable reflexion et de s’engouffrer dans l’émotionnel. Évidemment, ce type de biais n’a rien de particulier au milieu écolo. Même des scientifiques patentés sont sujets à ce type de biais. Bref… il me semblait alors que Monsanto était l’arbre qui cachait la forêt. Aujourd’hui, je suis acquis au fait que le glyphosate n’est pas cancérigène. Tant mieux… Cela dit, votre étude me parait aussi biaisée en cela que si elle met en évidence des biais cognitifs manifestes, elle n’en résout pas moins la question de fond, à savoir l’impact environnemental (et sociétal) de nos modes de production agro-alimentaire. Que le glyphosate soit un gain écologique en minimisant la pratique du labourage (meilleur qualité des sols, économie carbone), soit. Mais on ne peut nier que, cancérigène ou pas, il favorise la monoculture qui est directement responsable de l’érosion de la biodiversité. Restent aussi en suspens les questions de la propriété des semences, de la concentration capitalistique, etc… Bref, le débat est loin d’être clos. Reste à le recentrer sur les vrais problématiques, quelles que soient nos orientations politiques.

    • Pierre
    • 28 janvier 2018
    Répondre

    Bonjour
    Un article du web qui décortique une étude scientifique, à priori indépendante, sur les liens entre glyphosate et cancer chez les agriculteurs. Très intéressant.
    https://sciencetonnante.wordpress.com/2017/11/12/glyphosate-le-nouvel-amiante/

    • Philippe Stoop
    • 28 décembre 2017
    Répondre

    Bravo pour cette excellente étude, qui montre bien qu’il y a bien du travail à faire pour rétablir une vision équilibrée des impacts sanitaires et environnementaux de l’agriculture.
    Il y a toutefois un point qui aurait mérité d’être davantage souligné : si les medias ne citent que rarement des avis d’experts, il faut leur reconnaître une excuse : les vrais experts ne se bousculent pas pour s’exposer sur ce sujet.
    L’EFSA et l’ECHA ne se sont exprimées que par des textes publiés sur leurs sites Web, certes accessibles à tous mais très techniques, sans aucun effort de vulgarisation. Quant à l’INRA, il n’a pas brillé par son courage politique sur ce sujet : vous citez à juste titre son article de synthèse sur la comparaison à long terme entre agriculture conventionnelle, bio, et de conservation. Cet article aurait pu être un argument de poids dans le débat sur les effets environnementaux du glyphosate… si l’INRA n’y avait pas occulté que du glyphosate avait été utilisé dans les parcelles en agriculture de conservation ! Pour plus d’informations sur ce travail, voir http://www.forumphyto.fr/2017/10/09/lagriculture-de-conservation-avec-glyphosate-championne-de-la-biodiversite-des-sols/
    On ne peut donc guère reprocher aux medias généralistes de ne pas avoir repéré par eux-mêmes un élément favorable au glyphosate, quand il a été dissimulé avec autant de soin par l’Institut qui l’a produit…

    • Sakay
    • 16 décembre 2017
    Répondre

    Merci pour cet article ! Je ne m’étais pas vraiment intéressé à ce sujet jusqu’au dernier vote de la commission européenne. Lorsque j’ai vu les réactions extrêmement polarisées et les titres de presse alarmistes que cela pouvait susciter j’ai voulu me faire mon avis. Bref, tout ça pour dire que je suis en plein processus de réflexion et d’analyse sur le sujet.

    Le premier élément pour moi c’est le consensus scientifique. Mon a priori était qu’il était démontré par les scientifiques que le glyphosate et ses dérivés sont dangereux pour l’environnement et la santé humaine. Bon raté, je vois rapidement que c’est plutôt le contraire qui ressort des études des agences de santé de nombreux pays.

    Ok, donc pourquoi y a t-il autant débat ? Et là je tombe sur le bazar des pros et antis qui tapent sur les agences machin et les organismes bidules. Clairement, c’est le foutoir ! Et quand j’écoute ou que je lis les arguments des anti-glyphosate, je dois avouer que j’ai de sérieux doute sur la crédibilité de l’EFSA. Je ne parle pas des conclusions, je parle de l’agence en elle-même et de sa méthode d’évaluation.

    D’abord il y a le scandale des copier-coller dont vous parlez. J’ai regardé le document et il ne s’agit pas que de liste d’études et d’abstract. Rien que sur la page 2 (529 pour eux) par exemple, il s’agit d’un état de l’art sur l’épidémiologie. Il y a quand même un très gros morceau qui vient de la GTF. Pourtant à mon avis c’est la partie essentielle l’état de l’art… C’est justement ce que nous leur demandons de faire. L’agence devrait le faire elle-même et ne pas laisser cette partie aux industriels. C’est le cas aussi un peu plus loin sur les  »Additional comments ». Même s’il ne s’agit que d’un nombre limité de page sur l’ensemble de l’étude, j’ai tendance a mettre -1 pour la crédibilité de l’agence sur un coup comme ça. Je conçois qu’ils s’appuient sur le dossier des industriels, mais dans ce cas il faut le citer, le signaler, enfin indiquer d’une manière ou d’une autre que cette partie a été rédigée par quelqu’un d’autre (par exemple en la faisant apparaître en rouge comme dans le lien que vous donnez).

    Ensuite il y a le mode de fonctionnement de l’EFSA. Ce que j’ai compris là-dessus me vient essentiellement de cet article de Stéphane Foucart: http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/28/roundup-le-pesticide-divise-l-union-europeenne-et-l-oms_4891222_3244.html (mars 2016). Si j’essaie de le situer, il semble plutôt opposé au glyphosate, donc il y a potentiellement un biais ici. Mais je lui fais confiance pour décrire la procédure d’évaluation par l’EFSA avec précision. Le fait que le nom des experts participant à la rédaction du rapport ne soit pas connu et que seulement une petit minorité des experts nationaux aient acceptes d’avoir leur nom rendu public n’est vraiment pas terrible. Je ne sais pas si c’est quelque chose qui est courant (dans le médicament par exemple), mais je pense que l’indépendance des personnes rédigeant le rapport doit pouvoir être vérifiée et pas seulement déclarative. Là aussi, crédibilité de l’agence -1.

    Peut être que je suis trop exigeant et que je place mon curseur trop loin du côté de la méfiance et la suspicion. Je n’oublie pas qu’à la base je pensais que le glyphosate était dangereux et que j’étais donc plutôt contre. Biais potentiel. Que pensez-vous de ces points sur l’EFSA ?

    J’ai une autre question, Foucart explique dans son papier que le CIRC n’utilise pas certaines études des industriels car les données sont confidentielles. Sont-elles pour autant publiées dans des revues scientifiques ? Je ne sais pas s’il est possible de publier dans des revues scientifiques avec des données confidentielles… A mon avis non mais je n’en suis pas sûr. Dans tous les cas je suis assez d’accord que la non publicité des données d’une étude est problématique pour des questions de santé.

    En tout cas analyse très intéressante sur la presse ! La figure  »Répartition de l’audience selon le ratio pour/contre des articles » est frappante. En revanche je me demande dans qu’elle mesure elle peut être biaisée par la sociologie des utilisateurs actifs sur Facebook. Une manière de réduire cela serait peut être de pondérer l’audience de l’article par l’audience moyenne des articles du journal en question. Mais c’est une autre quantité de travail !

    • Blivet
    • 13 décembre 2017
    Répondre

    C’est très intéressant et même instructif sur le comportement des médias de gauche …..et de quoi se trouvent gavées les personnes un peu idéalistes qui forment les bataillons des électeurs des « gauches « , militants comme sympathisants.
    La même chose se retrouve dans la plupart des thèmes abordés de la vie publique, défendant systématiquement un parti pris, toujours qualifié au besoin de progrès, sûr de leur fait et ne tolérant aucune réserve.
    Les médias de droite apparaissent être plus mesurés, équilibrés, même si l’aspect économique semble bien souvent primer sur les autres considérations.

    • Ju Maress
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    J’apprécie la prise en compte et l’explication concernant l’agriculture de conservation! C’est un sujet qui n’est jamais abordé par les médias quand il s’agit de parler de glyphosate. Je ne suis pas pour cet herbicide dans la mesure où pour moi son utilisation ne permet pas une agriculture 100% durable. En revanche, comme vous le dites, c’est un levier très important pour les agriculteurs qui souhaitent transitionner vers l’agriculture de conservation des sols (AC). Mais je ne pense pas qu’il soit si indispensable comme nous le fait ressentir l’INRA ou votre article. Des agriculteurs ont démontré qu’ils pouvaient s’en passer avec ce type de pratiques. Mais je suis bien consciente que c’est une alternative qui bien souvent entraîne la baisse des rendements les premières années de transition, le temps de récupérer la vie du sol… Du coup, je pense que l’état (ou l’UE?) devrait soutenir les agriculteurs qui sont dans des démarches de transition à l’AC (les 5 premières années par exemple) si l’on veut à la fois l’abolition du glyphosate et maintenir les rendements de ces derniers. On interdit un herbicide (sans compter qu’il y en aura d’autres qui le remplaceront), le glyphosate, mais on ne prend pas en compte un type d’agriculture qui va dans le sens de cette mesure… Voilà toute l’absurdité de notre système!

    • JC
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour,
    Le débat écologiste sur l’agriculture se concentre donc sur le glyphosate actuellement, souvent mélangé avec le round-up dont c’est la molécule active, si j’ai bien compris, mais qui comporte en outre de nombreux autres produits.
    Déjà, est-ce que les agriculteurs pulvérisent plutôt du glyphosate pur ou du Round-up? Si c’est la seconde réponse, ça peut expliquer l’insistance contre le principe actif.
    Ensuite, la science nous explique aussi les dégâts de l’agriculture sur la biodiversité, sur les sols et sur les eaux. Étonnement, effectivement, le débat se concentre sur le glyphosate au lieu de prendre en compte tous les produits et les techniques qui mettent notre environnement en danger. Les médias cités (et vous-même) portent-ils leur attention constante à la protection de notre écosystème et à notre législation largement trop permissive (au vu de l’extinction d’espèces d’insectes et à l’état des cours d’eau) ou ne parlent-ils de pesticide lorsqu’il y a un os douteux à ronger? Existe-t-il le même acharnement à débunker des produits qui sont autorisés alors qu’ils devraient être interdits?

    • Soadfan Daemon
    • 11 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour,

    Vous opposez l’avis du CIRC au reste, est-ce vraiment le cas? Les autres agences semblent démentir une quelconque dangerosité aux doses concernées, mais même si ce n’est pas dangereux, il pourrait être classé en même tant comme cancérigène possible (alors oui, plutot 2b que 2a). Ce que je veux dire c’est que par exemple la charcuterie est il me semble cancérigène avéré, mais la dangerosité au final est ridicule vu les doses. Ce n’est pas incompatible.

    Qu’en pensez-vous ?

    Cordialement

      • Croustiabt
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      En fait, y a une grosse confusion dans les médias autour des risques et du danger. Le CIRC parle du danger, les autres agences prennent le contexte en compte, et donc ont démenti sur le risque.
      Une hache, une scie, c’est dangereux. Mais avec des précautions adaptées, ce n’est pas risqué.

      Dans l’idée, c’est la confusion qui est entretenue, particulièrement chez Le Monde et chez l’Obs, sans faire le tri.

    • Olivier
    • 10 décembre 2017
    Répondre

    Bonjour, bravo pour cet article bien documenté. Je regrette toutefois qu’il n’y ait aucune analyse sur l’effet de l’utilisation du glyphosate sur la biodiversité. Il est redoutablement efficace pour faire disparaître les plantes et du même coup les pollinisateurs et en cascade les animaux en haut de la chaîne alimentaire. Cela n’est il pas aussi à intégrer au débat ?
    cordialement

      • Jiembé
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Pourtant la question « et environnement ? » détaille bien cette problématique, et montre que selon l’usage qui est fait du glyphosate il peut être plus néfaste ou plus bénéfique pour l’environnement que l’agriculture biologique.

      • DL
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Le glyphosate détruit effectivement herbes mais c’est aussi le cas du travail du sol qui en plus les enfouies en laissant le sol nu. La maitrise de l’enherbement au moment du semis est indispensable pour l’avenir de la culture, que ce soit avec du glyphosate ou avec une charrue. Le travail du sol est d’ailleurs bien plus problématique (érosion, destructuration du sol, lessivage…) qu’une application de glyphosate surtout si elle est utilisée dans le cadre de l’agriculture de conservation. Tout acte de production agricole (même bio) à un impact sur la biodiversité. Interdire le glyphosate n’améliorera pas l’exemple que vous citez

    • Cyrille Lewandowski
    • 10 décembre 2017
    Répondre

    Que l’AFIS arrête avec ces conneries! Le glyphosate est un faux problème. C’est un chiffon rouge : on laisse les écolos dire n’importe quoi parce que c’est un produit has-been qui n’a pas d’avenir économique. C’est un os à ronger. Et au lieu de faire des articles important, l’AFIS perd son temps à débunker les idioties des écolos nourries par les idioties des groupes agrochimiques. A quand un vrai article sur l’agriculture? L’AFIS se fait manipuler de la même manière que les écolos. C’est navrant.

      • lemiere jacques
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      pas l’afis..mais au nom de quoi penseriez vous que vous devez débattre de l’agriculture? Le débat se fait en achetant tel ou tel produit..
      On peut débattre de la pollution..des conséquences de santé publique..induite par des pratiques agricole mais si vous ne démontrez pas d’effet négatifs significatifs d’une pratique sur autrui..vous n’avez rien à en dire… ce qui ne vous empêche pas de boycotter les produits si vous n’aimez pas telle ou telle chose.
      Vous avez le droit de boycotter, mais interdire à autrui des pratiques c’est autre chose.

      • Chèvre Pensante
      • 11 décembre 2017
      Répondre

      Bonjour,

      Je pense qu’il y a une erreur. Ce blog n’a aucun rapport avec l’AFIS, bien que nous l’apprécions.

        • Mahen
        • 28 janvier 2018
        Répondre

        Merci pour votre article que trouve très intéressant, même si je pense qu’il serait intéressante de compléter la partie sur le consensus scientifique ; car en tant que bête citoyen il me semblait que c’est là que résidait la principale difficulté. (car cela ne m’étonne pas tellement que les journaux de gauche s’intéressent moins au portefeuille qu’à la santé et c’est ce qu’on leur demande !).

        Mais je voulais en fait juste réagir avec votre réponse sur l’AFIS. J’ai acheté 2 fois leur publication « pseudo-sciences ». Et j’avoue, sans être aucunement capable d’évaluer la pertinence / la qualité des articles de cette revue, y avoir absolument uniquement lu des arguments pro-agriculture productiviste, contre le bio, pro-OGM, à un tel point que cela apparaissait vraiment comme du militantisme. Qu’en pensez-vous ?

          • Blank
          • 16 janvier 2019
          Répondre

          Tout est evidement très nuancé. En regle général, la revue « Pseudo-Science » est plutot bonne. Encore plus sur le sujet de l’agriculture (tant qu’on ne rentre pas dans le sujet de patrimoine et culture francaise). L’argumentaire pro agriculture productiviste n’est pas sans interet. : un champ n’étant pas plus efficace qu’une foret en terme d’absorption de CO2, il est plus intéressant de prendre le moins de place possible pour en rendre à la nature, tout en produisant autant que possible pour nourrir tout le monde.
          Les OGM sont une solution pour réaliser ça, puisqu’ils veulent être modifier pour mieux résister à des insectes/virus/… et donc avoir moins de perte, donnant ainsi un meilleur rendement.
          Le bio a des éléments intéressant, mais s’interdit (par dogme) l’utilisation de la moindre technologie moderne pour améliorer son rendement. On comprends donc pourquoi la revue est pro OGM et anti bio puisque comme toujours, la réponse se trouve au milieu.

          Je suis content de voir en tout cas des journalistes, et jeunes doctorants se deployer pour parler du sujet.
          Dans la liste on trouveras en tant que jurnaliste : Emmanuelle Ducros et Geraldine Woessner
          En doctorant on a l’excellent Eugene avec sa chaine Youtube Matadon, mais aussi BunkerD et ses 3 (4 ?) articles sur le sujet.

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